Kinshasa, 16 août 2021 (ACP).- Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a lancé officiellement lundi, les activités de l’Agence nationale de l’Assurance-qualité de l’Enseignement supérieur et universitaire (ANAQ-ESU) à l’Hôtel Reine de paix/CENCO dans la commune de la Gombe.
Le lancement de ces activités a coïncidé avec l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des membres de ladite Agence, organisé du 16 au 19 août 2021 avec l’appui de la Banque mondiale à travers le Projet d’éducation pour la qualité et la pertinence des enseignements aux niveaux secondaire et universitaire (PEQPESU).
Le ministre de l’ESU a salué la création et la pertinence de cette structure de son ministère dans le cadre de la mission lui confiée par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de ramener la qualité de la formation dans ce secteur et d’entamer les différentes réformes de système éducatif du supérieur notamment, le système Licence-Master-Doctorat (LMD). « L’ANAQ-ESU, c’est une solution, elle doit fonctionner comme d’autres agences en Afrique et au monde en respectant les standards internationaux », a-t-il dit.
Il a souligné que les résultats informatisés de l’audit organisationnel et de l’enquête de viabilité qu’il a lancée dans tous les établissements tant publics que privés de l’ESU sur toute l’étendue du territoire national, s’annoncent difficiles. « D’où, la nécessité d’une telle structure dans l’auto-évaluation et évaluation qualitative de notre système éducatif à la lumière des instruments nationaux et internationaux », a-t-il dit.
Ces résultats de l’enquête de viabilité, seront rendus publics, lors de la tenue des états généraux en septembre prochain, a-t-il indiqué, avant de promettre d’accompagner l’ANAQ-ESU en la dotant des installations dignes pour son bon fonctionnement.
Pour la compétitivité et la visibilité des universités congolaises
Le secrétaire exécutif de l’ANAQ-ESU, le Pr Constant Nkiama Ekisawa a souligné que la présence du ministre de l’ESU à cette cérémonie, traduit sa ferme volonté à rendre visibles et compétitives à l’instar d’autres pays, les institutions de l’ESU.
Le Pr Constant Nkiama a souligné la nécessité d’une adéquation et la convergence avec les systèmes africains et mondiaux d’Assurance-qualité afin que les établissements de l’ESU congolais puissent offrir une main d’œuvre qualifiée dans les secteurs clés de développement de la société et réapparaître en bonne place dans les classements internationaux des universités du monde et du continent africain.
L’enjeu consiste, a-t-il affirmé, à maintenir l’équilibre entre les spécificités locales et une harmonisation mondiale, à rechercher une connaissance internationale tout en servant les intérêts nationaux.
Il a, par ailleurs, salué l’élection du ministre de l’ESU par ses collègues ministres, au poste de rapporteur général au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).
Le Pr. Nkiama a rappelé que l’Assurance-qualité a été introduite à l’ESU par une note circulaire en 2010 par le défunt ministre de l’ESU, Léonard Mashako Mamba. Après l’enquête de viabilité réalisée en 2009, la loi-cadre de l’enseignement national promulguée le 11 février 2014 avait retenu l’Assurance-qualité comme mode d’évaluation interne et externe des établissements tant publics que privés de l’ESU pour assurer la bonne gouvernance.
Il y a également le décret du Premier ministre du 28 février 2018 portant création l’ANAQ-ESU comme un organisme public à caractère scientifique ainsi que sa nomination en 2018 au poste du secrétaire exécutif.
Le secrétaire exécutif de l’ANAQ-ESU a remercié la Banqua mondiale à travers le projet-PEQPESU pour son appui matériel et financier.
Nécessité d’introduire des normes de qualité dans les établissements de l’ESU
Pour le coordonnateur de PEQPESU, Dominique Kabuya wa Kabuya, a souligné la nécessité d’introduire avec l’ANAQ-ESU, les normes de qualité dans les établissements de l’ESU.
Paraphrasant le message de Salamanque, Dominique Kabuya a dit que : « La qualité est la condition nécessaire de la confiance, de la pertinence, de la mobilité, de la compétitivité et de l’attrait des instituions de l’enseignement supérieur » soulignant cette nécessité de l’opérationnalisation de l’ANAQ-ESU.
Le coordonnateur de PEQPESU a évoqué également, les différents résultats de l’audit organisationnel et l’enquête de viabilité organisés en 2009 et 2010, le plan stratégique de ‘ESU 2012-2016 et la stratégie de l’éducation et de la formation 2016-2025 en recommandant cette problématique de la qualité.
Le président de l’Association nationale de parents et d’élèves du Congo (ANAPECO), Diatezwa Mpongi a soulevé les préoccupations et les attentes des parents et étudiants dans ce secteur. ACP/