Kinshasa, 22 décembre 2020 (ACP).- Le Tribunal de Paix Kinshasa/Gombe a condamné l’ancienne gérante de la firme textile hollandaise VLISCO en République démocratique du Congo, Monique Gieskes licenciée, il y a quelques mois pour fautes lourdes, à 6 mois de servitude pénale principale (SPP), dans une affaire l’opposant à son ancien employeur.
Le Tribunal de paix, qui s’est prononcé en matière répressive, l’a également astreinte au payement d’une amende d’un million de francs congolais, récupérable en 14 jours de servitude pénale subsidiaire.
Le Tribunal a également ordonné la restitution par la prévenue de la somme de 54.300 USD et de 67.600 yards de marque VLISCO ainsi que des 500 yards de marque Woodin d’une valeur commerciale de 675.000 USD à la partie civile. Mais aussi, elle est condamnée à payer à la partie civile l’équivalent en FC de 3.000 USD à titre des dommages et intérêts.
Cette décision intervient après l’appel interjeté contre le jugement rendu par le Tribunal de commerce de Kinshasa Gombe en défaveur de VLISCO Congo, qui pourtant était déterminée à poursuivre l’action pénale engagée contre son ex-gérante.
Le Groupe VLISCO avait, en effet, trouvé inconcevable que le Tribunal de commerce ait pu ordonner la réintégration immédiate et sans délai de Monique Gieskes et procédé au paiement des arriérés de sa rémunération ainsi que d’autres avantages liés à sa fonction, alors qu’il y avait sur la table des faits de manque significatif de stocks et de fonds établis par un audit interne et externe de renommée internationale.
De son côté, l’ancienne gérante évoquait plutôt une révocation illégale. Finalement, le droit a parlé.
Pour VLISCO, Mme Monique Gieske s’est vue révoquée de ses fonctions pour faute de gestion, et son contrat de travail a été résilié pour faute lourde.
Cependant, les avocats de la firme hollandaise avaient dénoncé des «manœuvres peu orthodoxes» de l’avocat général du Parquet près la Cour de cassation qui se serait érigé en véritable protecteur de Mme Monique Gieskes.
Le souhait de VLISCO est resté de voir Monique Gieskes libérer la maison que la société louait pour elle et qu’elle continue à occuper. ACP/FNG/Awa