Kinshasa, 09 décembre 2020 (ACP).- Les défenseurs des droits de l’homme ont invité, mercredi, les députés nationaux d’examiner la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme, au cours d’une table ronde organisée à Roméo Golf par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en marge de la journée mondiale dédiée aux défenseurs des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre de chaque année.
Le coordonnateur de la société civile, Me Henri Wembolua qui a axé son intervention sur la protection judiciaire des défenseurs des droits de l’homme, a demandé au deux chambres du Parlement de programmer, pour examen, à la session de mars 2021, la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme et celle sur la liberté de manifester et pour l’accès à l’information.
Il a appelé les Congolais à s’engager chacun dans son métier dans la protection des droits de l’homme et à défendre les victimes des violations des droits humains, avant de féliciter le Président de la République pour dans son adresse à la Nation du 6 décembre 2020.
Mme Annie Bambe, une des panélistes de cette activité qui est intervenue sur le rôle du défenseur des droits de l’homme, a défini le concept du défenseur des droits de l’homme, avant de demander aux défenseurs des droits de l’homme (DDH) de s’auto-former afin d’exercer leur métier avec professionnalisme.
Le président de l’Asbl « Action contre les violations des droits des personnes vulnérables » (ACVDP), Crispin Kobolongo ayant intervenu sur l’exercice de la profession du DDH en RDC, a fait savoir que les DDH connaissent beaucoup de difficultés sur le plan social, économique et politique dans sa communication.
« Sur le plan social, le métier de DDH est négligé, ils n’ont pas de la valeur aux yeux de tous et sont attaqué fréquemment. Sur le plan économique, nous avons du mal à nous prendre en charge car le gouvernement ne finance pas les DDH. Sur le plan politique, nous n’avons pas une loi protégeant le droit de l’homme », a déploré M. Kobolongo.
Il a par ailleurs, invité les DDH à posséder plusieurs qualités, notamment, connaitre les différents instruments juridiques, nationaux et internationaux des droits de l’homme, connaitre la déclaration universelle sur la protection de droit de l’homme, connaitre les instruments régionaux comme la charte africaine des droits de l’homme et de peuple.
Etant un métier à risque, le président de l’ACVDP a appelé les DDH à se sécuriser et être crédibles dans l’exercice de leur métier.
La population appelée à s’y engager
Le coordonnateur de la société civile, Me Henri Wembolua, un des panelistes qui a axé son intervention sur la protection judiciaire des DDH, a appelé la population congolaise à s’engager chacun partout où elle, dans la protection des droits de l’homme tout en défendant les victimes.
Selon lui, cette journée constitue une occasion pour échanger avec tout le monde et comprendre la nécessité de la protection des défenseurs des droits de l’homme qui jouent un rôle important pour le bien-être de tout un chacun et qui est une nécessité pour la société congolaise.
La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour d’anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le thème retenu pour l’année 2020 est « Reconstruire en mieux, défendons les droits de l’homme », avec comme objectifs, de mettre fin à toute forme de discrimination, lutter contre les inégalités, encourager la participation et la solidarité et promouvoir le développement durable.
La table ronde a eu pour thème « l’exercice de la profession du défenseur de droit de l’homme », souligne-t-on. ACP/ Kayu/KJI