Kinshasa, 1er juillet 2020 (ACP).-La querelle entre l‘Égypte, l‘Éthiopie et le Soudan au sujet de la construction par Addis Abeba d’un gigantesque barrage sur le Nil bleu franchit un nouveau cap, a-t-on appris mardi des agences internationales de presse.
D’après ces sources, le dossier
est désormais sur la table du conseil de sécurité de l’ONU à la demande de
l‘Égypte soutenue pour la circonstance par les États-Unis. “Les Etats-Unis
prennent note des efforts récents de l’UA pour faciliter de nouvelles
discussions parmi les trois pays”, a affirmé Kelly Craft, l’ambassadrice des
États-Unis auprès de l’ONU.
Désormais, il revient à l’Union africaine de piloter ce dossier délicat qui
charie de nombreuses tensions. Le Grand barrage de la Renaissance, à terme
deviendra le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, avec une capacité de
production de plus de 6.000 mégawatts.
Pour l’Ethiopie, c’est un
instrument vital pour son développement grâce à l‘électrification, alors que le
Soudan et l’Egypte redoutent que ce projet réduisent leur accès à l’eau. En
attendant les principaux protagonistes campent sur leurs positions. Le Caire considère
le barrage de la renaissance comme une menace pour la
sécurité internationale alors que le soudan redoute son impact négatif sur sa
population. Toujours est-il qu’Addis-Abeba voudrait commencer le remplissage du
barrage dans deux semaines, tout en cherchant un accord sous l‘égide de l’Union
africaine… ACP/Kayu