Kinshasa, 10 janvier 2021 (ACP).- Le Burundi vient de fermer ses frontières terrestres et maritimes pour éviter la propagation de la nouvelle souche du coronavirus à partir de lundi 11 janvier, ont rapporté dimanche les médias locaux, citant une annonce faite samedi par le ministre de la Sécurité publique et le comité de riposte.
Ces sources indiquent que pour les passagers arrivant par avion, une période de quarantaine est prévue. Toutes ces mesures rentrent en vigueur à partir de lundi. La découverte d’une quarantaine de cas positifs semble avoir provoqué cette décision.
Ce qui semble avoir provoqué cette décision, c’est la découverte d’une quarantaine de cas positifs pour les seules journées du 4 et du 5 janvier. Les frontières terrestres et maritimes sont donc fermées à partir de lundi 11 janvier aux personnes mais pas aux marchandises, précisent les communiqués du gouvernement.
Pour les passagers qui arrivent à l’aéroport Melchior-Ndadaye, sept jours d’isolement seront obligatoires avec un test à la descente de l’avion et un autre au sixième jour. La police sera chargée de transporter les passagers dans ces hôtels qui seront fermés à tout autre client. Selon des témoins, il était facile jusqu’à présent d’y échapper. Toute violation de ces mesures sera punie conformément à la loi, promettent encore les autorités burundaises.
À partir de lundi également, une campagne de dépistage volontaire et gratuit sera à nouveau lancée à Bujumbura et pour trente jours.
Officiellement, le Burundi a enregistré moins de 900 cas et deux décès. Mais le pays a longtemps peiné à prendre des mesures contre le Covid. L’ancien chef de l’État, Pierre Nkurunziza, avait démenti son existence, avant de succomber lui-même à la maladie.
Son successeur, Evariste Ndayishimyie, a pris son contrepied, en assurant que le coronavirus était le plus grand ennemi du Burundi. Mais la société civile restait très critique sur les mesures prises jusqu’à présent. ACP/CL/Fmb/May