Le Chef de l’État appelle à un accompagnement tous azimuts de l’état de siège en Ituri pour mettre fin au cycle des violences

Bunia,19 Juin 2021(ACP).-Le Président de la République,  Félix-Antoine Tshisekedi, a lancé samedi, lors d’un échange avec les forces vivres, l’appel à une synergie d’efforts pour mettre fin à des violences qui déchirent la province de l’Ituri, depuis une vingtaine d’années, afin de donner à ce grenier national la possibilité de contribuer au développement économique du pays,.

Le Président de la République a exprimé sa ferme détermination à tout mettre en œuvre pour enrayer l’insécurité parce qu’a-t-il fait savoir, l’une de clés du développement du pays se trouve dans la province de l’Ituri, à la fois pour l’agriculture mais également pour le domaine de ressources naturelles.

« Comptez sur moi je ne suis pas un président de la République pour les mafieux mais je suis un Président de la République pour les congolaises et congolais parce que je veux leur bien-être et je veux que ce pays se redresse. Il peut se redresser et il va se redresser », a-t-il rassuré.

Par la même occasion, il a invité instamment les uns et les autres à accompagner l’état de siège qui a été institué pour la réorganisation des forces de sécurité et de défense et à anticiper les conflits communautaires dans l’ultime objectif de mettre définitivement fin à l’activisme de forces négatives qui détruisent et endeuillent l’Ituri.

Pour le Chef de l’État, il était important d’avoir un militaire à la tête de l’Ituri pour régler principalement le problème sécuritaire parce que, a-t-il signifié, cette administration militaire lui permet  d’avoir directement un œil sur ce qui se passe réellement en Ituri et dans le Nord-Kivu.

 Appel à l’indulgence et à la patience

En outre, au regard de la complexité de la crise sécuritaire qui dure depuis plusieurs années, le Chef de l’État a appelé les filles et fils de l’Ituri à l’indulgence et à la patience. « C’est un travail de longue haleine qui doit se faire. Minutieux et méticuleux. Parce que, il faut détricoter tout ce qui s’est fait ici pendant une vingtaine d’années et qui a pris corps, qui a pris racine et qui est devenu un système. On ne déboulonne pas un système du jour au lendemain ! J’en sais quelque chose Prenez patience, tout ce que je veux vous dire ce que je suis avec vous », a-t-il martelé.

Et de poursuivre : «  nous n’allons pas vous abandonner, vous faites partie du corps de la République Démocratique du Congo comparable à un corps humain. Ne vous croyez pas abandonnés, même si nous vivons à de milliers de kilomètres d’ici à Kinshasa nous souffrons énormément de ce qui se passe ici. Je l’ai dit à nos compatriotes de Beni que je ne considérerai pas que mon mandat aura réussi tant que je ne règlerai pas définitivement le problème de l’insécurité qui touche cette province« .

L’état de siège ne signifie pas la violation de liberté d’expression

Par ailleurs s’adressant au gouverneur militaire, le premier d’entre les Congolais a demandé à celui-ci de veiller au respect des droits et libertés des citoyens pendant cette période de l’état de siège qui est venu juste pour protéger les citoyens et leurs et biens et non le contraire.

Pendant cette période a-t-il insisté il n’est pas question de frapper, dépouiller ou violenter la paisible population su qui repose la réussite de l’état de siège et se fonde la confiance des forces de sécurité et de défense qui font face à une guerre asymétrique. ACP/Cl/Cfm

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