Kinshasa, 18 août 2021 (ACP).-Le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi, a présenté aux ministres réunis en Conseil vendredi dernier, autour du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, les différents besoins urgents identifiés dans son sous-secteur, lors de l’état des lieux de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC organisé dernièrement.
« Le ministre a obtenu l’approbation du Gouvernement notamment sur la nomination de quelques animateurs aux postes de commandement vacant des services du ministère de l’EPST », a indiqué, dans son compte-rendu de la réunion, le ministre de la Communication et médias.
Il s’agit des postes des inspecteurs principaux provinciaux (IPP), des Directeurs des provinces Educationnelles (Proved), des Directeurs provinciaux du Service de Contrôle et de la paie des Enseignants (SECOPE), des inspecteurs chefs des Pools et des sous Directeurs des provinces éducationnelles (sous-Proved).
« Cette nomination vise la recherche de l’efficacité du travail sur terrain en perspective de la bonne rentrée scolaire 2021-2022. C’est aussi pour s’assurer d’un bon accompagnement et meilleur suivi du programme de la gratuité de l’enseignement de base rendu effectif par le Président de la République », a souligné le ministre Tony Mwaba.
Les vagues successives de la pandémie à Coronavirus, rappelle-t-on, a perturbé le système éducatif congolais.
« Le système éducatif congolais a été surpris par cette pandémie, avec les défis qui se sont posés. Mais, tant bien que mal, nous avons pu trouver des solutions adaptées à nos moyens pour maîtriser la situation », avait déclaré le Pr Tony Mwaba Kazadi, dans une interview à la presse étrangère, lors de sa mission en Italie dans le cadre de la réunion ministérielle du G20 , tenue en juin dernier, à Catane, au sud de l’Italie.
Parlant de la gratuité de l’enseignement décidé par le Président Félix Tshisekedi, il a fait savoir que sa mise en œuvre a produit des effets positifs et des effets négatifs.
Parmi les effets positifs, a-t-il précisé, la gratuité de l’enseignement a permis à beaucoup d’enfants de regagner le parcours scolaire.
« On a ainsi estimé que 4 millions d’enfants ont regagné le chemin de l’école. Avant la gratuité, beaucoup de parents n’étaient pas en mesure de payer les frais scolaires », a-t-il affirmé.
Un autre effet positif est que la gratuité a permis aux parents d’économiser toutes les ressources qui étaient affectées à la prise en charge des enseignants par les parents, et qui avaient un sérieux impact sur les budgets des familles.
Parmi les effets négatifs figure notamment le surpeuplement des classes. Actuellement, le nombre d’élèves dans une classe dépasse les standards admis internationalement, soit entre 45 et 50 élèves.
« Nous avons connu une sorte de désertification des écoles privées qui ont enregistré une perte massive d’élèves souhaitant s’inscrire dans les écoles publiques, afin de bénéficier de cette gratuité de l’enseignement. Nous gérons donc les effets induits, en réfléchissant notamment à comment construire de nouvelles écoles pour réduire sensiblement le nombre d’élèves dans les salles de classe », a encore dit le ministre de l’EPST, ajoutant : « Aujourd’hui, nous avons des défis, mais l’Etat a accepté de prendre en charge tous les enseignants du Congo. D’ici une année, nous comptons résoudre tous les problèmes qui se posent dans notre sous-secteur, notamment la mise à la retraite de certains enseignants ».
ACP/