Kinshasa, 10 février 2021 (ACP).- Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé mercredi un appel aux dirigeants somaliens à reprendre d’urgence le dialogue pour résoudre la crise politique dans ce pays, ont rapporté des agences internationales de presse. Réuni à huis clos, et briefé par le représentant spécial de l’ONU en Somalie, James Swan, le Conseil de sécurité a décidé d’envoyer ce qu’on a qualifié de «signal fort» à Mogadiscio.
A l’unanimité, il s’est félicité des efforts des autorités fédérales et régionales à essayer de trouver un consensus. Sans le mentionner, le Conseil a fait référence à l’accord trouvé en septembre dernier entre le président Farmajo, cinq leaders régionaux et le maire de Mogadiscio pour la tenue d’élections avant le 8 février. En effet, la Somalie doit organiser des élections législatives et présidentielles. Mais les législatives ont été repoussées par deux fois.
La présidentielle elle est incertaine alors que le mandat du chef de l’Etat a expiré le 8 février. Mais en même temps, le Conseil se dit toutefois préoccupé qu’aucune solution n’ait été trouvée à l’issue des discussions de samedi entre les parties.
Tout en prenant bonne note des rencontres prévues le 15 février prochain, il réclame l’organisation d’élections inclusives de manière rapide. La Somalie sera à nouveau à l’agenda du Conseil à la fin du mois de février, quelques jours avant le renouvellement de l’Amisom, la force de l’Union Africaine. Après le départ de 700 soldats américains du territoire somalien mi-janvier, la perspective de perdre 20.000 soldats de l’Amisom pourrait amener plus d’instabilité.
Le Conseil a enfin condamné les attaques terroristes des islamistes radicaux shebabs. ACP/Kayu/Nig