Le gouvernement congolais exhorté à capitaliser les avancées diplomatiques réalisées avec la Belgique

Kinshasa, 13 juin 2022(ACP).- Le Pr Franck Nyongolo Ngandu du Département des relations internationales à l’université de Kinshasa (UNIKIN), a  exhorté le gouvernement congolais  à capitaliser les avancées diplomatiques déjà réalisées avec la Belgique, au cours d’un entretien, lundi avec l’ACP.

Il a fait savoir que l’acte diplomatique relatif au déplacement du couple royal en RDC ainsi que la restitution du masque « Kakungu », au Musée national, expriment « une bonne connotation  relationnelle » entre les deux pays qui, selon lui, avait connu une crise les années précédentes.

Il s’agit là d’un acte riche en diplomatie, dont le Président Félix Antoine Tshisekedi est initiateur, a-t-il dit.

« Au-delà  des  néfastes antécédents connus entre la RDC et la Belgique, la visite du Roi belge a lavé cette ancienne image », a indiqué le Pr Nyongolo, ajoutant que ce déplacement est un signal fort capable de booster un décollage économique de la RDC, étant donné que le Roi Philippe était accompagné des investisseurs venus s’imprégner des réalités congolaises.

Interprétation iconique et artistique du masque « Kakungu » par le Directeur Henri Bonzoko

Pour sa part, le  directeur  du Musée national de la RDC, Henri  Bonzoko Baniata, a fourni des interprétations sur  le plan traditionnel, iconique et artistique  autour du  masque « Kakungu » remis par le Roi Philippe à la RDC.

Sur le  plan  traditionnel, ce masque Suku de la province de  Kwango était emporté par les Belges depuis 1954, sur un total de plus de quatre-vingt-quatre milles objets.
« Le masque  « Kakungu » était fait pour la circoncision des jeunes appelés « Mukanda ». Il était aussi conçu pour l’initiation, la sécurité, la guérison, et la protection des peuples contre les forces maléfiques et les épidémies. Ce masque était toujours  accompagné des rituels, notamment des chansons, mais aussi des pas de danses ainsi que des gestes », a-t-il renseigné.

Il a expliqué également que ce masque représentait toujours un esprit de la nature ou ancestral, ajoutant que dans la spiritualité africaine, toute statue fait allusion aux normes africaines.

« La création de ce statue dans la société Suku, constituait  aussi un moyen de préparer les peuples à être importants dans la société à travers le  respect  des principes de base.
Dans la société traditionnelle, on reconnaissait toujours celui qui montre le chemin, le « Isidik »,  l’un des modèles à suivre dans la société Suku »,
a-t-il indiqué.

Sur le plan artistique, a démontré le Pr Henri  Bonzoko, le masque « Kakungu » est le fruit de la sculpture,  un masque conçu à partir des peaux des bêtes, des lianes, de couleurs et des feuilles des bananes, ainsi que des techniques traditionnelles.

Sur le plan des valeurs ajoutées, le Pr Henri  Bonzoko a expliqué que ce masque attire davantage la curiosité,  tout le monde  voulant le contempler.

ACP/

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