Lubumbashi, 24 août 2022 (ACP).- Le gouvernement congolais est déterminé à éradiquer le phénomène « Bakata Katanga », a déclaré à la presse le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, à l’issue de la réunion du conseil provincial de sécurité qu’il a présidée, mardi au cercle Kamalenge de la cité de Kipushi, située à 30km de la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
Ce Conseil provincial de sécurité, a dit le Premier ministre, a fait également l’état des lieux général de la province du Haut-Katanga, notamment celui des stratégies à mettre en oeuvre pour lutter contre la criminalité et le banditisme urbain.
Il a, à cette occasion, appelé les miliciens réfractaires et autres inciviques à rejoindre le camp de la patrie, pour se consacrer au développement de leur province et de la nation congolaise.
Le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, qui séjourne à Lubumbashi pour une mission se rapportant au lancement des activités de l’entreprise minière Kipushi corporation (KICO) à la cité de Kipushi, chef lieu du territoire du même nom, a animé cette réunion aux côté des membres locaux de ce conseil avec, à leur tête, le gouverneur du Haut- Katanga, Jacques Kyabula Katwe.
Par ailleurs, sur le chemin de retour, le cortège du Premier ministre qu’accompagnait le gouverneur du Haut-Katanga s’est arrêté momentanément au niveau de la stèle memoriale érigée sur la route de Kipushi, en mémoire de deux notables du Grand Katanga, en l’occurrence Stéphane Lukonde Kyenge, son père biologique et Benoît Kiony Kya Mukende, lâchement assassinés à cet endroit en 2001.
Bakata Katanga, des combattants sécessionnistes
Les Bakata Katanga sont constitués des éléments nostalgiques des « Forces populaires d’autodéfense », créées par feu Laurent Kabila en 2000 lors de l’invasion rwandaise, et d’anciens combattants sécessionnistes de Moïse Tshombe.
Gédéon Kyungu, leur leader est issu du premier groupe. Il sema la terreur dans son Nord-Katanga natal à la tête d’une troupe de miliciens de son acabit, en particulier entre 2003 et 2006.
Condamné à mort en 2009, il retrouva la liberté en septembre 2011 grâce à une spectaculaire évasion de la prison de la Kasapa, en compagnie d’un millier de détenus, rappelle-t-on. ACP/KHM/OB/MNI/HBB