Kinshasa, 02 décembre 2021 (ACP).- Les participants au Forum de validation de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption 2022-2026, tenu du 29 novembre au 1er décembre 2021 à Kinshasa, ont mis à la disposition du Gouvernement un document d’orientation de sa politique anticorruption, en vue de combattre ce fléau qui freine l’élan du développement de la RDC.
Ce document général d’orientation permettra au Gouvernement d’écarter toute ambigüité susceptible de désorienter sa politique anticorruption afin de l’inscrire dans la vision du Chef de l’Etat de faire du souverain primaire le premier bénéficiaire de la politique gouvernementale, comme il indique bien dans son slogan « le peuple d’abord ».
Le vice-ministre de la Justice, Amato Mirindi Bayubasire, qui a clôturé mercredi, ce forum organisé par l’Agence pour la prévention et la lutte contre la corruption (APLC), a rassuré du soutien du Gouvernement à la matérialisation du plan de la mise en œuvre qui sera impulsé par l’APLC avec le concours de toutes les parties prenantes de lutte contre la corruption.
Selon lui, l’ampleur de la corruption en RDC constitue un obstacle de taille qui fragilise davantage l’économie et sape tous les efforts entrepris par le gouvernement pour la bonne gouvernance. « En l’absence d’un référentiel anticorruption clairement défini, il est difficile de vaincre l’ambigüité du fléau de corruption qui s’érige en barrière à toute initiative de bonne gouvernance », a-t-il affirmé avant de s’engager à étudier l’éventualité de résoudre les desideratas des structures de lutte contre la corruption soumises à des tentatives et représailles de tout genre.
Amato Mirindi Bayubasire s’est dit convaincu qu’après avoir produit cette stratégie, tous vont se constituer en acteur de sa mise en œuvre. Il invité, à cet effet, l’APLC en sa qualité de coordonnatrice des structures de lutte contre la corruption de poursuivre dans la même lignée de collaboration efficiente afin de gagner le pari du combat contre la corruption et aider le gouvernement à organiser ses missions régaliennes.
Pour le coordonnateur de l’APLC, Thierry Mbulamoko, la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption 2022-2026 est la mise à jour de l’ancienne élaborée en 2010 sous la conduite de l’Observatoire de surveillance de corruption et de l’éthique professionnelle. 10 ans après, a-t-il estimé, la dynamique de la corruption en RDC a évolué de manière à battre en brèche certaines stratégies arrêtées dans ce document.
« Le ravage que cause le cancer de la corruption dans l’économie de la RDC exige des acteurs de lutte contre la corruption de penser et de mettre en place des mécanismes très efficaces pour juguler ce fléau. Ainsi en mesurant l’ampleur de la charge qui lui incombe à travers les missions qui lui sont dévolues par l’Ordonnance la créant, l’APLC en sa qualité de coordinatrice des structures de lutte contre la corruption a décidé de jouer sa participation dans l’atteinte du bien-être social à travers la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie nationale susceptible d’amorcer un électrochoc dans la traque du corrupteur et de corrompu », a renchéri Thierry Mbulamoko.
ACP/Lys