Kinshasa, 22 juillet 2021 (ACP).- Le gouvernement marocain a indiqué vouloir engager des procédures judiciaires contre quiconque accuse Rabat d’avoir eu recours au logiciel Pegasus utilisé à grande échelle pour espionner journalistes, militants ou personnalités politiques, dénonçant une « campagne médiatique mensongère, massive et malveillante« , ont rapporté des médias internationaux.
Rejetant à nouveau « catégoriquement ces allégations mensongères et infondées », le gouvernement marocain a dit « opter pour une démarche judiciaire, au Maroc et à l’international contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses », selon un communiqué.
Lundi dernier, le gouvernement marocain avait déjà dénoncé comme « mensongères » les informations selon lesquelles les services du royaume « ont infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d’organisations internationales à travers un logiciel informatique.
Le quotidien Le Monde, membre du consortium de médias, a révélé mardi que le président français Emmanuel Macron figurait sur la liste des cibles potentielles du logiciel Pegasus.
Les révélations accusent en l’occurrence « un service de sécurité de l’Etat marocain ». L’enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et Amnesty International, comptant, selon eux, 50 000 numéros de téléphone sélectionnés depuis 2016 pour une surveillance potentielle par les clients de l’entreprise israélienne NSO, qui commercialise Pegasus.
La liste comprend les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise, d’après l’analyse du consortium. ACP/ Zng/GGK /JLL