Le ministère de l’Agriculture satisfait du partenariat avec l’IITA à travers le projet des jeunes entrepreneurs PEJAB

Kinshasa 30 octobre 2020(ACP).- Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, Christophe Asanji, s’est dit satisfait du partenariat avec l’Institut international d’agriculture tropical (IITA) à travers le Projet d’entreprenariat des jeunes dans l’agriculture et l’agrobusiness (PEJAB).

Christophe Asanji qui représentait son ministre, l’a dit vendredi, dans son mot de clôture de l’atelier de finalisation des plans d’affaires des agripreneurs incubés par l’IITA, organisé du 28 au 30 octobre 2020, au Golf, dans la commune de la Gombe.

Il a indiqué devant des experts financiers et techniques en agronomie, des banquiers de TMB, FBNBank, Equitybank et des jeunes entrepreneurs, que ces plans vont permettre à ces jeunes d’accéder aux crédits bancaires auprès des banques commerciales avec le mécanisme financier mis en place par le PEJAB.

Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement a ainsi appelé ces derniers, à la bonne gestion de ces crédits en vue de réaliser des bénéfices et de les rembourser progressivement, ajoutant par ailleurs, qu’ils seront comptés parmi les millionnaires congolais tel que le veut la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

«Nous sommes satisfaits du partenariat avec l’IITA et nous le remercions de ses efforts», a-t-il dit avant de l’appeler à dupliquer ses efforts sur l’ensemble du territoire national.

Le représentant de l’IITA, Zoumana Bamba, a, de son côté, félicité les agripreneurs pour le travail abattu avant d’encourager les partenaires financiers à continuer à les aider afin de parvenir à avoir accès aux crédits pour leurs projets.

Il a, à cette même, affirmé la continuité de son institut du soutien technique dans la mise en œuvre du PEJAB, avant d’appeler les différentes parties prenantes, dont les centres de recherches, le ministère de l’Agriculture et les banques, à travailler ensemble pour permettre à ces jeunes de servir des modèles à des générations futures, à travers ce projet.

Zoumana Bamba a, par ailleurs, annoncé qu’après ce premier atelier tenu dans la capitale congolaise, ils envisagent organiser un deuxième à Kisangani dans la province de la Tshopo et un troisième à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, afin de permettre à tous les agriculteurs formés par l’IITA d’avoir accès aux financements.

Le coordonnateur du PEJAD, Christoph Arthur Mampuya, quant à lui, reste confiant que les projets que présentent les jeunes agripreneurs de PEJAB trouveront des partenaires financiers même si, selon lui, l’agriculture a toujours présenté  beaucoup de risques pour les banquiers en Afrique.

Il a, à cet effet, ajouté que le projet a mis un fonds de garanti auprès des banquiers pour permettre de constituer, par la suite, une institution qu’ils pourront considérer comme une banque d’institution agricole.

Les jeunes entrepreneurs de l’IITA expriment le besoin en crédit bancaire pour financer leurs projets

Les jeunes entrepreneurs incubés par l’IITA avaient, lors de l’atelier, exprimé devant les panels des experts techniques et financiers, ainsi que les banquiers, le besoin en crédit pour financer leurs projets.

L’un des jeunes entrepreneurs, Hervé Bondonga,  qui prépare un projet sur la commercialisation des poissons produits localement, a fait savoir que leurs projets sont plus que rentables et présentent un intérêt commun car ils impliquent la communauté dans leur chaîne de production.

Ce jeune entrepreneur a, par contre, fait savoir que leur seule faiblesse reste le problème du budget avant d’indiquer qu’ils ont prévu même des plans de décaissement pour rembourser les fonds empruntés.

Pour le représentant d’une entreprise spécialisée dans la transformation de farine de manioc et qui prévoit l’implantation d’une usine de transformation à Mbanza-Ngungu dans la province de Kongo-central, leur projet aura un impact socio-économique dans les sites de leur exécution car ils pourront donner de l’emploi partiel à plusieurs personnes dont les  jeunes et les femmes.

D’autres jeunes entrepreneurs ont fait savoir que  les forces sont multiples car ils ont déjà de l’expérience et des connaissances suffisantes dans ces différents projets présentés notamment dans la production des champignons pour améliorer les conditions nutritionnelles des ménages, la production du prestigieux gari qui est un produit bouilli fait à base des tubercules de manioc et de noix de coco.

D’autres jeunes encore ont choisi de se lancer dans l’élevage et la commercialisation des porcs, dans la production des maïs, et encore dans la commercialisation de la farine fermentée.

Les jeunes entrepreneurs appelés à suivre les recommandations de l’atelier

Le chargé des projets à l’IITA, Adrien Ndonda, a, pour sa part, appelé les jeunes entrepreneurs à suivre les recommandations issues de cet atelier, insistant, par ailleurs, sur la prise en compte de la partie environnementale dans leurs projets.

Il a ainsi recommandé à ces jeunes d’enrichir leurs projets de manière technique afin qu’ils soient plus convaincants aux bailleurs de fonds et bien préparés afin d’atteindre leurs objectifs.

« A ceux qui vont produire le maïs grain, ils doivent éviter de travailler dans la forêt afin de préserver l’environnement », a encore recommandé l’expert agronome. Il a en outre signalé que la collaboration entre les entreprises jeunes est également importante afin d’émerger ensemble.

L’expert financier du PEJAB, Nicodem Matabisi, a, de son côté, félicité les jeunes agripreneurs qui ont proposé des plans d’affaires portant des projets bancables. Il les a appelés à prendre en considération toutes les remarques techniques et financières, avant de leur promettre l’obtention d’un crédit remboursable pour leurs projets.

Nicodem Matabisi a souhaité voir ces jeunes entrepreneurs devenir, dans l’avenir, des femmes et des hommes d’affaires capables de créer la richesse car, selon lui, c’est en créant des richesses que la RDC pourra se développer.

Il sied de signaler que le PEJAB, qui est un projet du gouvernement congolais monté grâce au prêt de la Banque africaine de développement, a impliqué, pour cette session, 16 jeunes entrepreneurs qui ont présenté 8 projets, en raison de deux agripreneurs par projet. Ce projet complexe qui date  depuis 2017,  prend plusieurs paramètres dans l’agriculture et l’agrobusiness. Il a grâce à l’IITA, développé un modèle des agripreneurs appelés les « incubateurs ».

D’autres partenaires notamment l’INPP, l’OPEC, l’ONEM,… interviennent dans la réalisation du projet PEJAB, note-t-on. ACP/Kayu/ODM/Nig

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