Kinshasa, 17 novembre 2020 (ACP).- Le ministre du Portefeuille Clément Kwete a appelé toutes les parties impliquées dans le processus du redressement de la Société commerciale de transports et des ports (SCTP) à privilégier une approche inclusive et consensuelle de travail, en vue d’endiguer avec succès les facteurs de disfonctionnement à la base de la dégradation de cette société.
Il a formulé cette recommandation, dans son mot de clôture de l’atelier de présentation du rapport de diagnostic global de la SCTP organisé dans son cabinet, dans la commune de la Gombe, à l’intention des membres du comité de gestion, des experts du ministère du Portefeuille, de Transport, du COPIREP et les délégués syndicaux de cette société.
Pour relever la SCTP, a-t-il indiqué, il importe que toutes les parties prenantes à savoir, l’Etat actionnaire unique, le Conseil d’administration et la Direction générale de la SCTP se ressaisissent et s’unissent pour éradiquer les maux qui perdurent depuis environ trois décennies dans cette société.
Il s’agit entre autres de la vétusté de l’outil de production, la mauvaise qualité du service offert à la clientèle, les détournements, la spoliation de son patrimoine, le tribalisme, etc, a-t-il énuméré.
Pour lui, le diagnostic présenté ce jour, va conduire vers des orientations stratégiques devant constituer le plan d’urgence de redressement de la SCTP envisagé pour la période 2021 à 2024.
Capacités opérationnelles et qualité de service en dégradation continue
Selon Serge Yao, responsable du cabinet d’études « Diagnostic stratégie et consulting » ayant effectué le diagnostic global de la SCTP, cette dernière fait face à une situation de dégradation continue de ses capacités opérationnelles et de sa qualité de service au niveau principalement des ports fluviaux et lacustres, ou encore des infrastructures ferroviaires.
Cette société qui est structurellement et financièrement déficitaire, est aussi confrontée aux problèmes de passif social, des ressources humaines pléthoriques et en majorité vieillissante ainsi que de la présence des ports privés qui réalisent des gros profits au détriment de l’Etat.
En guise de solution, Serge Yao a recommandé à l’Etat de renforcer sa présence en tant qu’autorité portuaire, vis-à-vis de tous les exploitants privés notamment sur le port de Matadi et Boma, dans la province de Kongo central. A la SCTP, il a préconisé le renouvèlement de ses engins, tandis qu’au conseil d’administration et au comité de gestion il a conseillé de travailler convenablement en respectant leurs prérogatives.
Du coté de l’assistance, il a été recommandé notamment la reforme structurelle de la SCTP qui doit être modernisée et la fermeture des ports privés. ACP/Awa