Kinshasa, 17 mai 2020 (ACP). – Le ministre de la Santé Olivier Véran promet, dans un entretien au « JDD », une augmentation des salaires aux personnels hospitaliers et un assouplissement de la règle des 35 heures à l’hôpital, ont rapporté dimanche des médias étrangers.
D’après ces sources, le ministre français a également annoncé le lancement d’un « Ségur de la santé », le 25 mai », afin de présenter un plan « cet été ».
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a promis dimanche que le gouvernement va augmenter les rémunérations à l’hôpital et créer un cadre beaucoup plus souple » au temps de travail, en réponse à la demande de reconnaissance des personnels en première ligne face au Covid-19.
« Il faut travailler à une augmentation » des salaires des personnels hospitaliers, « au delà des primes », a déclaré le ministre dans un entretien au Journal du Dimanche, sans donner plus de détails.
Il a annoncé le lancement le 25 mai d’un « Ségur de la santé » avec une « grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère » afin de présenter un plan « cet été, pour traduire tout ce qui peut l’être dans le prochain budget de la sécurité sociale ».
Concernant les 35 heures, le ministre qui a récupéré son portefeuille mi-février, a assuré que la question n’est pas de déréglementer le temps de travail. « Il ne s’agit pas d’obliger des gens à travailler davantage, mais de créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent de le faire, ou d’organiser leur temps de travail différemment. Sans pression », a-t-il détaillé. « De nombreuses infirmières sont contraintes de faire des ‘ménages’, c’est-à-dire des heures supplémentaires, illégalement, dans d’autres établissements.
Si des salariés de l’hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible », a-t-estimé. À propos des infirmières, il a fait savoir que la nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle. Il souhaite rapidement atteindre un « niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne ».
Par ailleurs, le président Emmanuel Macron a promis vendredi, lors d’une visite à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, de mettre fin à la paupérisation des personnels soignants et d’être au rendez-vous.
Un message accueilli avec prudence par les personnels, engagés dans une mobilisation inédite depuis des mois avant la crise du coronavirus pour obtenir davantage de considération et de moyens. ACP/Kayu