Tshela 7 février 2021 (ACP).- Le ministre du Développement rural, Guy Mikulu Pombo, a inauguré samedi le pont Mabembo, dans le groupement Yanga, secteur de Lubuzi, territoire de Tshela , au Kongo Central, à plus de 600 km de la ville de Kinshasa, en présence des députés nationaux et provinciaux , de l’administrateur , du chef de secteur et des notables de ce territoire.
« Nous sommes ici à Tshela dans le monde rural, notre objectif est d’améliorer un cadre de vie qui permet à la population de Tshela d’améliorer ses conditions de vie, par la construction de ce pont que nous inaugurons aujourd’hui », a indiqué le ministre du Développement rural, avant d’ajouter « nous allons désenclaver ce coin pour permettre la circulation de tout ce qui est produit de desserte agricole », a indiqué le ministre.
L’entretien des routes, a-t-il également souligné, va permettre l’augmentation des produits agricoles et surtout l’évacuation de tous ces produits vers les centres de consommation, avant d’ajouter que les camions vont commencer à passer ici, et tout ce qui est produit agricole de Lubuzi va aller vers les centres de consommation à savoir Tshela, Matadi, Boma jusqu’à Kinshasa.
« Pour moi c’est un motif de satisfaction de construire un pont à 600 km de Kinshasa. Le gouvernement n’est pas là pour seulement les gens de Kinshasa, le Congo ce n’est pas seulement la ville de Kinshasa, le Congo c’est ici à Tshela, à Lubuzi », a soutenu le ministre du Développement rural, Guy MikuluPombo.
« Mon rôle en tant que ministre du Développement rural, est de désenclaver les milieux ruraux pour permettre l’évacuation des produits agricoles et faire relancer l’agriculture dans tout le pays », a souligné en substance le ministre Guy Mikulu Pombo, avant d’inviter la population au respect du délai de 28 jours pour l’utilisation du pont par les grands véhicules.
Le ministre Guy Mikulu a, au nom du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, remercié la population de Tshela pour l’accueil de sa délégation.
Guy Mikulu Pombo a mis en exergue le rôle de son ministère qui est celui de l’amélioration des cadres des vies des populations vivant dans les milieux ruraux et périurbains.
Il a indiqué que lors de l’investiture du gouvernement, le Premier ministre Sylvestre Ilunga avait insisté sur le développement du pays à la base pour son développement, de booster la production agricole et créer des richesses de tous les habitants du monde rural.
Il a fait savoir que son ministère a lancé le Programme national de canonnage manuel d’entretien permanant des routes de desserte agricole.
Dans le programme de cantonnage manuel, a-t-il dit, le ministère du Développement rural a prévu le traitement des points chauds parmi lesquels se trouvent les ponts, les bourbiers, les érosions et les ravins.
De leur côté, les notables de Tshela ont remercié le ministre du Développement rural, Guy Mikulu pour son implication dans la construction dudit pont.
Ce pont, d’une longueur de 9,50m sur 4,10 m est construit par les ingénieurs de la Direction provinciale de l’Office des voies de desserte agricole du Kongo Central du ministère du Développement rural, sur financement du gouvernement central pour un montant évalué à 25.000 dollars américains pour désenclaver cette partie de la République.
Appel à la réhabilitation de toutes les routes de desserte agricole du secteur de Tshela
Le député national, Crispin Mbadu Phanzu, a appelé à la réhabilitation, par le gouvernement central, de toutes les routes de desserte agricole du territoire de Tshela, avant de remercié le ministre du Développement rural, Guy Mikulu Pombo pour son implication dans la construction du pont Mabembo.
L’élu de Tshela, qui a lancé cet appel dans son mot de circonstance, lors de l’inauguration samedi du pont Mabembo par le ministre du Développement rural, Guy MikuluPombo, a indiqué que le secteur de Lubuzi est complètement enclavé à cause notamment, de l’état de délabrement des routes de desserte agricole.
Il a indiqué que l’entretien de toutes les routes de ce secteur était confié à la Société des cultures agricoles de Mayombe(SCAM), conformément aux accords signés entre le gouvernement et cette société, qui appartenait à la Société générale de Belgique.
Toutefois, a-t-il déploré, depuis une trentaine d’années, la société SCAM a quasiment réduit ses activités dans le territoire de Tshela, entrainant ainsi l’impraticabilité des routes de ce secteur et des secteurs voisins, tels que Maduda, Nganda Tsundi et Lubuzi.
Crispin Mbadu Phanzu a salué le travail fait avec le cabinet du ministre du Développement rural pour l’intégration de toutes les routes de Tshela dans le réseau routier national pour une distance de 170 Km.
« Nous osons croire, Monsieur le ministre que ce qui se passe aujourd’hui sur cet axe routier qui va de la SCAM jusque à Lampa, en passant par Konda Nzeko n’est qu’un début. Nous avons un marché public de Nkondo Nzeko , c’est le marché qui approvisionne la ville de Kinshasa », a-t-il dit , avant de préciser que les secteurs de Nganda-Tsundi et Lubuzi sont les grands producteurs de la banane dans le Bas-fleuve.
Ces secteurs, a-t-il ajouté, constituent un grenier agricole important, non seulement pour la province du Kongo Central, mais aussi pour la ville de Kinshasa et d’autres villes de la RDC.
Il a remercié le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa nouvelle vision.
« Nous remercions le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa nouvelle vision », a-t-il dit avant de remercier le ministre du Développement rural, Guy Mikulu.
« Merci de nous avoir honoré, merci pour avoir concrétisé le oui que vous m’avez dit dans votre bureau, merci d’être arrivé jusqu’ici, le développement d’un pays ne peut se faire que si les routes de desserte agricole sont entretenues de manières permanentes » , a indiqué en substance le député Crispin Mbadu Phanzu.
Et d’ajouter : « Ici chez nous nous avons l’argile, nous avons aussi un problème de pluviométrie, il pleut quasiment tous les jours, alors il nous faut un système qui permet l’entretien des routes de manière permanente, nous avons plusieurs petits ponts et des daleaux, nous avons privilégié la construction du pont Mabembo parce que d’autres routes sont encore plus au moins praticables, mais nous allons faire un bout de routes pour voir deux ou trois autres ponts avec ce qui reste peut-être de votre programme, la population de Lubuzi est toujours demandeur », a souligné en substance le député national.
Aperçu historique du secteur de Lubuzi
A l’époque coloniale, le secteur de Lubuzi était scindé en deux secteurs, dont le secteur de Kizu et celui de Yanga. Les deux secteurs étaient unifiés en 1956 par le commissaire de District du Bas-Fleuve à l’époque.
Il est borné à l’Est par la grande cité ou village de Tshela, à l’Ouest par le secteur Nganda Tsundi, au Nord par le secteur Maduda et au sud par le secteur de Lubolo.
Sa superficie est de 245 km2 à la fin de l’exercice 2020, avec une population de 44.122 personnes.
La population de Lubuzi vit de l’agriculture et alimente à plus ou moins 80% la ville de Tshela avec ses produits agricoles notamment la banane, le manioc, la tomate, le safou, le cacao et consorts. Mais les 145 km de routes de desserte agricole, disséminées à travers cette contrée avec plusieurs ponts sont en très mauvais état et méritent d’être réhabilités.
Plaidoyer pour la réhabilitation du marché rural de Mbanza-Ngungu
En route vers Tshela, le ministre du Développement rural, Guy Mikulu Pomboa été accueilli par les mamans vendeuses du marché de Mbanza-Ngungu, situé au croisement de la Route de Matadi et celui de Nkamba.
Ces femmes ont plaidé auprès du ministre national du Développement rural pour la réhabilitation de leur marché rural ainsi que des installations sanitaires.
Elles ont indiqué que leur marché est souvent pris d’assaut par plusieurs visiteurs qui se rendent à Nkamba et qu’il mérite d’être réhabilité pour attirer davantage les visiteurs.
Le ministre a palpé du doigt la réalité de ce marché fortement délabré, et a demandé au comité du marché de lui proposer un état des besoins pour permettre aux experts de son ministère d’analyser le projet.ACP/