Kinshasa, 22 juillet 2021(ACP).- Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi Butondo a lancé, jeudi dans l’enceinte de l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa (ISC/Kin), l’atelier préparatoire des Etats-généraux de son secteur, devant des professeurs et des gestionnaires des établissements tant publics que privés qui prennent part à ces travaux.
Le but de cet important atelier est, selon le ministre Muhindo Nzangi, de préparer les documents de travail et réfléchir autour des orientations à donner aux états-généraux afin de prendre des mesures courageuses pour réformer le secteur de l’ESU.
« Nous voulons que les Etats-généraux que nous allons avoir dans un mois soient correctement préparés. Que toutes les grandes intelligences de notre pays se concentrent pour nous dire ce que nous allons donner comme orientation à ces états-généraux. L’objectif est de prendre des mesures courageuses pour réformer le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire. Donc ces travaux préparatoires vont consister à préparer tous les documents qui feront l’objet des discussions dans les états-généraux pour que la réforme LMD à partir de l’année prochaine soit effective dans l’ensemble des établissements de l’ESU », a-t-il fait savoir.
A en croire le ministre Muhindo Nzangi, les réformes envisagées concernent notamment l’effectivité du système LMD (Licence-Maîtrise-Doctorat) dans tous les établissements de l’ESU d’ici l’année académique prochaine.
Le patron de l’ESU trouve anormal que les diplômes de licence de 3 ans et de 5 ans soient octroyés aux étudiants dans un même pays, étant donné que le LMD est déjà d’application dans certaines universités tandis que d’autres trainent encore le pas.
C’est anormal, a-t-il dit, « nous devons lever les options pour nous aider à surmonter les obstacles qui nous empêchent de réaliser ces réformes. Les réformes que nous avons déjà entamées, nous devons les faire aboutir. Nous devons avoir un système LMD dans le contexte congolais ».
Une loi-cadre, rappelle-t-on, avait été promulguée en 2014 intégrant le système LMD en République démocratique du Congo, en vue de placer l’enseignement supérieur et universitaire du pays sur les standards internationaux. Cependant, ce système peine à être appliqué dans toutes les institutions de l’ESU.
Selon le directeur général de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, Henri Kalama Akulez, la mise en application de ce système en RDC exige une réadaptation de contenus des cours à tous les niveaux. « Le basculement au système LMD doit être accompagné d’un changement des contenus à enseigner aux étudiants pour l’obtention d’un diplôme de licence en 3 ans. C’est ce qui sera traité lors des états-généraux », a-t-il rassuré.
ACP/ Zng/GGK/JLL