Le Parti socialiste belge informé de la situation politique et sécuritaire en RDC

Bruxelles, 16 mai 2024 (ACP).- La situation politique et sécuritaire en République démocratique du Congo a fait l’objet d’un entretien mercredi au siège du Parti socialiste (PS) belge à Bruxelles, entre l’ambassadeur de la RDC au Benelux et le président du PS, a-t-on appris jeudi d’un communiqué de la représentation diplomatique congolaise.

« La situation sécuritaire est dominée par de violents combats dans l’Est du pays, qui se sont intensifiés après les élections du 20 décembre dernier (…) Ce qui aggrave la crise humanitaire pour une population meurtrie depuis 30 ans déjà », a-t-on lu dans le communiqué signé par Christian Ndongala Nkunku, ambassadeur de la RDC au Benelux.

« Sur le plan politique, le gouvernement est attendu prochainement, on est presque à la fin. Tandis que la mise en place des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat est attendue dans les tout prochains jours », a fait savoir le document publié à l’issue de l’entretien avec Paul Magnette, président du Parti socialiste.

Parlant de la crise sécuritaire dans de la RDC, l’ambassadeur Christian Ndongala a évoqué les récents bombardements du camp des déplacés à Mugunga, dans la ville Goma, au Nord-Kivu, qui a fait trente-cinq morts et plusieurs blessés, affirmant que les Etats-Unis ont explicitement accusé le Rwanda d’être à l’origine de cette attaque meurtrière.

« Nous avons demandé au PS à user de son poids politique et de son influence à l’international pour imposer des sanctions contre le Rwanda », a indiqué la source, avant d’ajouter : « le diplomate congolais a aussi sollicité le soutien de ce Parti dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne, afin que soit portée à l’agenda de la communauté internationale la question de la RDC ».

Le représentant de la RDC a sollicité, « outre des pressions diplomatiques, via des condamnations sans lendemain, que des sanctions soient imposées contre le Rwanda mais également contre ses suppôts du M23 ».

Il a également fustigé la signature du protocole d’accord, le 19 février dernier, entre l’UE et le Rwanda sur les minerais critiques qui sont  frauduleusement exploités en RDC et illégalement détenus et commercialisés par le Rwanda, alors que ce pays n’en possède pas sur son sous-sol.

M. Ndongala, renseigne la source, a aussi déploré la décision de l’UE d’accorder, en décembre 2022, 20 millions d’euros à l’armée rwandaise pour financer son déploiement au Mozambique, « alors que l’on sait à quoi servirait un tel soutien financier ».

Il a enfin dénoncé le double jeu de la communauté internationale qui applique des « politiques incohérentes » selon qu’il s’agisse de pays européens ou africains, illustrant son propos, par le cas du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.

S’agissant de la situation politique, le communiqué indique que l’ambassadeur Congolais a expliqué au leader socialiste que « le gouvernement est attendu prochainement, on est presque à la fin. Quant à la mise en place des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, elle est attendue dans les tout prochains jours ».

Pour sa part, M. Paul Magnette cité par la source, s’est prononcé pour la mise en œuvre d’une politique cohérente dans le champ des relations internationales, notamment sur la RDC, l’Ukraine, Israël ou la Palestine. Il a, en outre, souligné l’intérêt que porte son parti à la question congolaise afin « de cultiver les excellentes relations entre la Belgique et la RDC ». 

ACP/ODM 

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