Kinshasa, 23 mai 2021 (ACP).- Le président du parti politique Force de changement (FDC), le Pr Noël Tshiani Muadiamvita, soutient le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la quête de l’instauration de la paix et la sécurité dans l’Est, en particulier et sur toute l’étendue de la RDC, en général, afin de prendre de l’avantage sur le marché du continent africain.
Le Pr Tshiani l’a dit lors du Forum économique 2021, organisé samedi par la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG), à l’Université Révérend Kim, dans la commune de Lingwaka, sous le thème : «L’impact de l’entrée de la RDC dans la zone continentale de libre-échange : contraintes et perspectives».
Pour lui, cette zone est très vaste et va couvrir littéralement 54 pays africains à l’exception d’un seul pays qui ne l’a pas encore ratifié, à savoir, l’Érythrée.
Il a comparé la RDC, qui a une population d’environ 100 millions d’habitants et le marché africain qui en a 1.400.000.000 (un milliard quatre cents millions), ce qui, selon lui, explique la nécessité pour la RDC de faire les choses correctement pour rentabiliser les investissements au pays.
Il a, en outre, soutenu que si une entreprise investissait et produisait en RDC, elle ne va pas vendre ses produits à 100 millions de personnes mais plutôt les étendre sur le 1 milliard quatre cents millions.
À la question de savoir si la RDC est préparée pour prendre l’avantage de ce marché au niveau continental, Noël Tshiani a fait savoir que le pays a encore beaucoup de défis à relever pour être compétitif sur le marché, notamment le rétablissement de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, justifiant qu’aucun investisseur n’est peut s’intéresser à un marché où il y a des conflits. «Autres défis sont les infrastructures de base citant l’absence de l’eau, de l’électricité, de services de télécommunications, des routes, des ports et des aéroports modernes, qui selon lui, doivent être battus pour en premier lieu, relier les provinces congolaises», a-t-il souhaité.
Il a, en second lieu, indiqué que l’absence des routes fragmente le marché intérieur, affirmant que si le pays arrive à répondre à cette obligation, il va se connecter avec les pays voisins et il fera ainsi parti de cette zone de libre-échange au niveau du continent. «Il y a donc beaucoup de contraintes que nous devons lever afin d’être une économie compétitive, si nous n’avons pas l’ambition de devenir simplement un marché de consommation des produits d’ailleurs», a-t-il martelé.
Il a ajouté que pour créer des emplois pour le peuple congolais, le pays doit avoir l’ambition de diversifier et d’industrialiser son économie afin de produire et d’exporter vers les autres pays africains. ACP/