Le Président de la République Félix Tshisekedi enjoint au   Gouvernement d’améliorer les conditions sociales de la population

Kinshasa, 13 décembre  2021 (ACP).- Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a  enjoint au Gouvernement d’améliorer les conditions sociales de la population par la mise en œuvre de projets à impacts rapides et visibles, dans son discours sur l’état de la Nation, qu’il a  prononcé lundi,  devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès. « je suis conscient que la situation sociale de nos compatriotes n’est pas reluisante. Beaucoup de ménages peinent à nouer les deux bouts du mois et n’ont pas accès aux services sociaux de base tels que l’eau, l’électricité, les soins de santé, les transports .Certes, au cours de l’année 2021, le Gouvernement a pris un train de mesures en faveur de la population, mais celles-ci restent insuffisantes », a-t-il indiqué, avant de demander  au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de projets à impacts rapides et visibles.

En effet, a-t-il précisé, dans les secteurs de l’eau et de l’électricité et de la santé pour ne citer que ceux-là, la plupart des projets en cours souffrent d’un manque de coordination et d’une faiblesse de pilotage.

Ainsi par exemple les centrales de Busanga de 240 MW dans le Lualaba et de Mwadingusha de 32 MW dans le Haut Katanga, sont complètement achevées mais toujours pas en activité.  La Ville de Kisangani est restée 4 mois dans l’obscurité alors que ce désagrément aurait pu être évité avec une meilleure gestion de la centrale de la Tshopo.

En ce qui concerne la desserte en eau potable de la ville de Kinshasa, les usines de Lemba Imbu d’une capacité de 35 000 mètres cube par jour, ainsi que de Binza Ozone d’une capacité de 110 000 mètres cubes par jour, connaissent des retards préjudiciables à la population. « Ces dysfonctionnements sont inacceptables », a-t-il martelé, avant d’interpeller  tous les intervenants pour régler sans délai les problèmes et de livrer ces ouvrages pour améliorer les conditions de vie de la population.

Le Chef de l’Etat s’est aussi dit déterminé à faire davantage, pour un aboutissement heureux de toutes les profondes réformes engagées, notamment dans les secteurs de la Justice, de l’Education et de la Santé, en vue d’un meilleur alignement de notre économie aux standards requis de performance. « Nos préoccupations demeurent fondamentalement celles d’apporter des réponses aux problèmes permanents liés au vécu quotidien de notre Peuple, en vue de consolider le Contrat social qui le lie à nous, ses représentants, appelés à défendre ses intérêts et à réaliser son bonheur », a-t-il soutenu.

Parlant de la justice, il a réaffirmé son engagement à poursuivre des réformes  » courageuses », y compris celles relatives aux structures et à la qualité de leurs animateurs, suivant le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Le Président de la République a indiqué, par ailleurs, que l’État de droit, une justice indépendante, la lutte contre la corruption et l’impunité constituaient son leitmotiv dans ses actions sur le volet de la gouvernance politique.

Aussi, a-t-il mis un point d’honneur à améliorer l’efficacité de l’Inspection générale des finances (IGF) dont l’action était pour perspective, de  la création de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption, répondant à cet impératif.

S’agissant du climat des affaires, le Président de la République a fait savoir que la mobilisation des investissements dont nous avons besoin pour créer des richesses et développer notre pays nécessite un bon climat des affaires ; ceci implique, dit-il, qu’en  permanence nous imaginions des mécanismes pouvant permettre les conditions d’exercice des affaires.

Le peuple congolais encouragé à accompagner la CENI dans le processus électoral

Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a exhorté  le peuple congolais à accompagner « démocratiquement » la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et à s’impliquer dans le processus électoral.

« Je lance donc un appel solennel à tout notre Peuple pour accompagner démocratiquement la Commission Electorale Nationale Indépendante et pour s’impliquer activement dans le processus électoral. Je rappelle que celui-ci a déjà commencé avec la désignation de ses nouveaux animateurs, après consultation des Confessions religieuses et validation par l’Assemblée Nationale », a-t-il dit avant d’attirer l’attention de tous sur les préparatifs des prochaines élections et de réitérer sa détermination d’organiser les élections libres, transparentes et dans le délai constitutionnel.

Tout en rappelant  que celui-ci a déjà commencé avec la désignation de ses nouveaux animateurs, après consultation des Confessions religieuses et validation par l’Assemblée Nationale, le Chef de l’Etat a invité  les acteurs politiques qui traînent encore les pieds, à désigner rapidement leurs représentants respectifs au sein de ce Bureau, ainsi que le Gouvernement à mobiliser et à disponibiliser les moyens financiers conséquents pour permettre à la CENI de respecter les délais d’organisation de ces élections, afin qu’elles se tiennent effectivement en 2023.

Pour ce faire, a-t-il ajouté, il est également important que le Parlement procède « diligemment » au vote des lois encore en souffrance, pour un aboutissement heureux du prochain cycle électoral.

Le Président Félix Tshisekedi réaffirme son engagement à restaurer la paix sur le territoire national

Dans cette même adresse, le Président Félix Tshisekedi a également réaffirmé son engagement à restaurer la paix et la sécurité sur le territoire national. « En ma qualité de garant d’intégrité territoriale c’est ici le lieu pour renouveler solennellement mon engagement constitutionnel en réaffirmant que je ne manégerais aucun effort pour restaurer la paix et la sécurité sur le territoire national », a-t-il dit.

Pour le Chef de l’Etat, l’état de siège qu’il a décrété en mars dernier, conformément à l’article 85 de la Constitution,  a pour but de mobiliser tous les moyens  multiformes dont dispose la République pour définitivement mettre fin à la violence dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri qui anéantit, depuis un quart de siècle,  tous les  efforts de développement. « En effet,  depuis l’instauration de cet état de siège, j’ai personnellement veillé à ce que nos forces armées de défense et de sécurité disposent de tous les moyens nécessaires pour mener à bien les opérations sur le terrain », a-t-il dit avant d’exprimer sa satisfaction pour des avancées progressives des forces armées qui ont réussi à bouger les lignes et à reprendre les territoires jadis occupés par les ennemis. « Plusieurs élément des groupes armés ont été neutralisés et se rendent à nos forces armées », a-t-il encore souligné avant de fustiger la campagne  de démobilisation menée par quelques compatriotes.

Il a, à cette occasion,  salué la montée en puissance des FARDC   et la bravoure de nos soldat qui, en dépit de toutes frustrations démobilisatrices, continuent  à donner le meilleur d’eux mêmes pour l’intégrité et la souveraineté de notre pays.

Dans le but de rétablir la paix sociale dans les contrées en proie à  l’insécurité, a-t-il signalé, il a  initié le programme mis en place chargé de désarmement,  démobilisation ainsi que de relève communautaire  et de la stabilisation pour encourager les compatriotes qui sont dans les groupes armés à déposer les armes et à réintégrer la vie communautaire.

Il a également saisi cette opportunité pour saluer la contribution des Nations Unies qui, à travers la MONUSCO,  soutient la RDC dans sa volonté de pacifier et de stabiliser  la partie Est du territoire National, avant d’instruire le gouvernement de la République de mettre en œuvre des mécanismes réparateurs notamment celui de la justice transitionnelle au bénéfice des victimes.

A propos de certaines forces, comme les ADF, qui opèrent  également en Ouganda, les deux pays se sont convenus de mutualiser leurs efforts contre ses ennemis communs.

Concernant ces opérations conjointes menées depuis le 30 novembre par les armées de deux pays sur le territoire congolais contre les ADF, il a fait savoir que  le Parlement a été dûment informé de l’entrée de ces troupes étrangères sur le sol congolais.

A ce  sujet, il a d’ailleurs promis de veiller personnellement à ce que la présence de ces troupes sur le sol congolais soit limitée dans le temps, avant de dénoncer ce qu’il appelle une « campagne de dénigrement » qui serait lancée contre les forces armées de la RDC et  appeler à l’unité derrière l’armée.

Les députés invités à amender certains textes légaux se remportant à la gestion des institutions provinciales

Le Chef de l’Etat a exhorté les députés  à envisager l’amendement de certains textes légaux se rapportant à la gestion des Institutions provinciales.

Tout en reconnaissant  l’harmonie dans les relations entre différentes Institutions au niveau national, il a cependant déploré l’instabilité qui a caractérisé des Assemblées et Gouvernements provinciaux.

En effet, les conflits entre ces Institutions provinciales se sont exacerbés au cours de cette année, au point d’hypothéquer foncièrement le développement des Provinces concernées, a-t-il signalé, précisant que  14 Provinces sur 26 ont connu la destitution de leurs Gouverneurs par les Assemblées Provinciales. A la suite de ces mêmes conflits, certains présidents des Assemblées Provinciales ont aussi été démis de leurs fonctions.

 La prochaine session de la conférence des Gouverneurs, a-t-il annoncé, sera l’occasion de réfléchir autour des pistes de solutions à cet épineux problème, avant d’inviter  les députés provinciaux et les gouverneurs à observer leurs prérogatives, dans le strict respect des lois de la République, en s’abstenant de tout acte qui puisse bloquer le bon fonctionnement des Provinces.

Il a ainsi appelé  le Sénat, en tant qu’émanation des Assemblées Provinciales,  à poursuivre ce rôle de médiateur et de conseil auprès de leurs animateurs, pour que règne l’harmonie au sein de nos Provinces.

 Le mandat de la RDC à l’UA placé au service des peuples africains

S’agissant du mandat de la RDC à la présidence tournante de l’Union africaine, le Chef de l’État a dit qu’il a consacré son mandat au service des peuples africains, conformément au thème de 2021, à savoir : « Arts, culture et patrimoine, levier pour construire une Afrique nouvelle », les arts et l’Afrique étant l’expression de la créativité de nos peuples.

Pour le Chef de l’Etat, la Présidence de l’Union Africaine était aussi l’occasion pour la RDC, de retrouver sa place dans les instances internationales.

En effet, depuis des décennies, il n’y avait aucune politique nationale pour positionner nos nombreux experts au sein des Organisations internationales, ce qui était incompréhensible.

« J’ai donc décidé de changer cet état de fait et je suis heureux d’annoncer qu’au cours de cette année, un compatriote a été élu président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, et un autre membre de la Commission du Droit International des Nations Unies. De plus, une Congolaise a été nommée au poste de Directrice des Ressources Humaines de la Commission de l’Union Africaine.

Le Chef de l’État a aussi parlé des relations avec les pays voisins de la région, la COP 26 et le FMI. « Au cours de l’année 2021, notre Coopération internationale a aussi connu des avancées significatives avec nos divers Partenaires de l’Amérique, de l’Asie et de l’Océanie. Les retombées de la redynamisation de notre diplomatie ne sont plus à démontrer, comme en témoignent plusieurs Projets, Accords et Memoranda d’Entente que notre pays vient de conclure », a-t-il dit : ajoutant : « Sur le plan régional, nos énergies ont été déployées pour maintenir une politique de bon voisinage avec nos neuf voisins. Ainsi, nous avons intensifié les contacts sur le plan bilatéral avec notamment le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda ». ACP/

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