Le Président Félix Tshisekedi contre des pratiques anti –concurrentielles dans le secteur des transports frontaliers

Kinshasa, 19 août 2021 (ACP).- Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a exhorté les membres du gouvernement, au cours du dernier Conseil des ministres présidé en visioconférence depuis son bureau de l’UA, de veiller à ce que les différentes mesures à prendre, notamment pour la régulation des transports des minerais, ne soient perçues comme des pratiques anti-concurrentielles.

Le Chef de l’Etat évoquant, pour ce faire, l’arrêté du 29 juillet 2021 signé par le ministre des Transports et voies de communication conditionnant le transport des minerais au départ du pays, par l’utilisation des seuls véhicules immatriculés en RDC, a déploré cette mesure qui obstrue, selon lui, la concurrence au détriment des opérateurs économiques étrangers.

 « Le Président de la République a aussi insisté sur le fait que toute prise des mesures dans ce domaine devrait faire l’objet d’une étude plus approfondie, afin de ne pas ramer à contre-courant des obligations internationales auxquelles la RDC a souscrit, y compris dans le cadre de l’intégration régionale»,a rapporté, dans le compte rendu du conseil des ministres susévoqué,  le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe.

Mesure discriminatoire

Une pareille réglementation des transports frontaliers des marchandises au départ de la RDC entre, pour le Président de la République, dans une série des mesures  discriminatoires  affectant la libre-circulation des personnes et des marchandises.

Elle viole, en outre, « les dispositions du Traité du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) qui prescrivent la création d’un environnement favorable à la concurrence inter-étatique, l’abolition des mesures qui constituent un frein à la circulation des personnes et des marchandises, la réduction des barrières non physiques».

Cette restriction irait à l’encontre des objectifs du projet de  la Zone de libre-échanges continentaux africains (ZLECAF) entrée en vigueur le 1er janvier 2021, un vaste marché au profit, aujourd’hui, de plus de 1,2 milliard de personnes, et qui compte le Président Félix Tshisekedi parmi ses grands défenseurs.

La ZLECAF, dont le siège se trouve au Ghana, prévoit, d’ici 15 ans au maximum, la suppression de 90% des taxes douanières sur les biens et les services. L’idée étant d’accroître le commerce intra-africain et d’y développer les richesses, rappelle-t-on.

ACP/ZNG/NKV/MNI

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