Kinshasa, 17 octobre 2022 (ACP).- Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a affirmé, dans sa communication à la 73ème session du Conseil des ministres, que la RDC « doit bâtir et disposer d’un écosystème cyber sécuritaire solide et résilient capable de faire face aux menaces multiformes en croissance constante ».
Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, l’a rappelé, lundi, à l’occasion du briefing hebdomadaire du gouvernement. « Le Chef de l’Etat a noté qu’il importe pour le gouvernement, à travers le ministère du Numérique, de prendre toutes les initiatives qui s’imposent pour permettre la ratification par notre pays de la Convention africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel », a relevé le porte-parole du gouvernement.
Le Président de la République s’est félicité de « l’élaboration et la validation, aux termes de 4 mois de travaux, de la Stratégie nationale de cyber sécurité, devant aboutir à la mise en place d’une Agence nationale de cybersécurité », a dit le ministre Muyaya.
Le Chef de l’Etat, a souligné le porte-parole du Gouvernement, a instruit l’ensemble du gouvernement de s’approprier de cette stratégie car, a-t-il dit, « il est illusoire d’espérer pouvoir lutter efficacement contre la cybercriminalité sans un corpus législatif rigoureux ».
En outre, Patrick Muyaya a indiqué que le Chef de l’Etat s’est notamment appesanti sur la mise en œuvre de l’accord bilatéral entre la RDC et les Emirats arabes unis, saluant des avancées significatives. « Ces accords portent notamment sur la construction du port en eaux profondes de Banana, la création d’une chaîne de valeur d’or et de coltan, de production artisanale et industrielle, ainsi que la construction d’un parc solaire photovoltaïque d’une capacité de 2 gibabytes », a dit le ministre de la Communication et médias.
Le ministre Muyaya a également informé de l’appréciation par le Président de la République des performances réalisées dans la mobilisation des recettes publiques, félicitant tous les secteurs impliqués notamment l’IGF et la DGI.
Le Chef de l’Etat déplore le déguerpissement des populations dans le Kongo Central
Evoquant les remous nés de conflits fonciers dans la province du Kongo Central, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le Chef de l’Etat est revenu dans sa communication sur des troubles consécutifs à ces conflits. « Le Président de la République a encore déploré des conflits fonciers nés de l’application des décisions judiciaires qui se sont soldées par le déguerpissement des populations locales de leurs villages ainsi que par des actes de violence déplorables tels que la destruction méchante des habitations, et, plus grave encore, la profanation des cimetières dans le territoire de Mbanza Ngungu », a-t-il révélé, soulignant que le Chef de l’Etat a qualifié d’inadmissible l’usage des pratiques illégales frisant le banditisme dans les transactions foncières en milieu coutumier, avec la complicité des autorités judiciaires et politico-administratives.
Adoption du projet de Loi modifiant et complétant la Loi n° 96-002 du 22 juin 1996
S’agissant du projet de Loi modifiant et complétant la Loi n° 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de Presse, le ministre Muyaya a affirmé avoir présenté au Conseil l’avant-projet de ce texte de loi.
Pour le porte-parole de l’exécutif national, l’élaboration de cette dernière vient marquer le premier pas de la marche vers la « salubrité médiatique » recommandée par le Président de la République au cours des États généraux de la communication et médias (EGCM). « Cette Loi vise aussi à conformer le secteur des médias à l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication et à encadrer entre autres l’exercice de la presse en ligne », a dit Patrick Muyaya.
Dans les innovations attendues après l’adoption de cette loi, figurent notamment la garantie de l’exercice d’une presse réellement libre, partenaire au développement; la jouissance effective du droit constitutionnel à l’information pour tout Congolais, comme l’ont soutenu les professionnels des médias, des acteurs sociopolitiques et ceux de la société civile dans le Rapport général des EGCM de janvier 2022.
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