Kinshasa, 16 novembre 2021 (ACP). – Le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers de la RDC (REPALEF-RDC) a plaidé, lundi pour une énième fois, pour la prise en compte de la sécurisation de leurs territoires, lors d’une conférence de presse organisée dans la commune de Kintambo, en marge de l’atelier national de validation du document de politique foncière organisé du 15 au 17 novembre 2021.
Le président du conseil d’administration du REPALEF-RDC, Joseph Itongwa a indiqué que le REPALEF-RDC est rassuré de l’évolution du processus de validation des documents de politique foncière, tout en se confiant à l’attention «très spécifique» qu’accorde le Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sur la question des peuples autochtones
Ce réseau, a dit Joseph Itongwa, est également rassuré de voir ces assises être organisées après quelques jours de la conférence des parties à la Convention cadre sur le changement climatique.
Selon lui, il est aussi question de lutter contre les menaces qui pèsent sur les territoires occupés par les peuples autochtones depuis des lustres et de leur mode de gestion traditionnelle des terres qui, d’après lui, a fait preuve du maintien des ressources naturelles.
Les attentes des peuples autochtones
Le directeur provincial de PIDP, membre du REPALEF-RDC, Diel Mushire a, quant à lui, souligné plusieurs attentes vis-à-vis de la politique foncière, notamment la prise en compte des règlements internationaux auxquels la RDC s’est engagée pour permettre aux peuples autochtones de jouir pleinement de leurs droits.
Il a aussi souligné la question de l’indemnisation juste et équitable lors des expropriations de leurs terres pour cause d’utilité publique.
Pour le président national de Peuples autochtones (P.A-RDC), l’ambassadeur Kapupu, le fait d’avoir félicité la RDC comme « pays solutions » à la crise climatique et porté une attention particulière sur la sécurisation des territoires des peuples autochtones est une nécessité de les intégrer dans la politique nationale.
Il a souligné qu’en prenant en compte des attentes des peuples autochtones, ces derniers vont contribuer davantage à se battre pour la terre en tant que «mère nourricière».
Il a ainsi rappelé que ce processus qui va maintenant dans sa matérialisation, avait commencé depuis juillet 2012.
Pour rappel, la loi sur la protection et la promotion des droits des peuples autochtones est au niveau du Sénat pour analyse, après son adoption à l’Assemblée nationale. ACP/ZNG/RNL/MNI/NNG/KMT