Kinshasa, 27 avril 2022(ACP).-Le représentant du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Paul Kabingwa Bundya, a déclaré que le secteur agricole constitue à ce jour, un enjeu majeur dans le processus relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation, à la dégradation et à la conservation des forêts (REDD+) en RDC.
Il l’a déclaré à l’ouverture, mercredi, de l’atelier des parties prenantes étatiques sur le draft 1 de la Politique nationale agricole durable qui se déroulent à Kinshasa du 27 au 29 avril 2022 à l’attention des directeurs chefs de service et des experts des ministères sectoriels appelés à y apporter leurs contributions.
Dans son mot, Paul Kabingwa a indiqué que le secteur agricole porte une grande responsabilité dans la déforestation des forêts du pays, soulignant que des études récentes démontrent que l’agriculture itinérante sur brûlis passe pour le premier moteur de cette situation.
Dans ce contexte, a dit Paul Kabingwa, le Gouvernement de la RDC, sous l’impulsion du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’apprête à lancer, avec l’appui des partenaires, des projets agricoles d’envergure pour la relance de ce secteur malgré la pression croissante sur les forêts tropicales, et sur des superficies cultivées où des projets peuvent être mis en œuvre sur toute l’étendue du pays.
C’est pour relever ce double défi que la FAO, à travers un financement du Fonds national REDD+ (FONAREDD), accompagne le ministère de l’Agriculture dans l’élaboration de la PNAD en vue de permettre aux cadres et aux experts de ces départements ministériels, de s’approprier ce document, qui devra être porté d’abord par le ministère de l’Agriculture.
La RDC vit un paradoxe d’un pays riche en ressources naturelles, mais pauvre.
Pour sa part, le consultant international/FAO, Sylvestre Makanga, a noté que la RDC vit un paradoxe d’un pays riche en ressources naturelles, mais pauvre avec une population plongée dans une insécurité alimentaire.
Il a évoqué les principaux défis de l’agriculture congolaise confrontée, face au changement climatique, au manque des voies d’évacuation des produits agricoles, aux tracasseries du transport, aux difficultés de commercialisation de ces produits, à la rareté de la mécanisation, incluant la traction animale et l’agriculture basée sur le système de l’abattis brulis.
Toutefois, a déclaré Sylvestre Makanga, les perspectives nouvelles s’ouvrent au développement agricole selon une vision d’ensemble de protection et du maintien du capital naturel dont la forêt.
Selon lui, la PNA s’inscrit dans une triple vision, à savoir, la vision prospective 2050 du Plan national stratégique de développement (PNSD) économique et social, la vision définie dans la stratégie nationale REDD+ liée à son plan d’investissement dont l’atteinte de l’Effet 1 « Investissements agricoles respectueux de la forêt, et améliorant les moyens d’existence des populations rurales.
Il a fait savoir également qu’il esti question de celle consistant à atténuer et à gérer les impacts du changement climatique en orientant l’agriculture vers des systèmes de cultures résilientes et moins consommateurs en terres forestières.
Sur ces bases stratégiques, la vision du Gouvernement en matière agricole est de contribuer à la diversification de l’économie nationale, de porter le pays au niveau des Etats à revenu intermédiaire et d’assurer une croissance inclusive à travers une agriculture durable et respectueuse des forêts, a conclu le consultant Makanga. ACP/