Kinshasa, 17 septembre 2021 (ACP).- Le Sénat a voté, vendredi au Palais du peuple, à l’unanimité des 88 participants, sur 109 Sénateurs qui composent la chambre Haute du Parlement, le projet de loi autorisant, pour la 8ème fois, la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord- Kivu, au cours d’une séance plénière consacrée à ce sujet, sous la direction du président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo.
Le texte qui, auparavant, avait été déjà voté par l’Assemblée nationale sera transmis au Président de la République pour promulgation. Il prend effet à partir du 18 septembre 2021. Plusieurs sénateurs sont intervenus pour souligner l’importance de l’évaluation de la situation sur le terrain.
À cet effet, le président de la séance a informé l’assemblée plénière d’avoir saisi le chef du gouvernement pour désigner les membres de l’Exécutif qui vont procéder à cet exercice, soit à huis clos, soit en plénière publique.
Il s’agit de ministre de l’Intérieur, décentralisation et affaires coutumières, accompagné des deux gouverneurs des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, de ministre de la Défense et anciens combattants, de ministre de la Justice et garde des sceaux et des Finances, accompagné notamment du chef d’état major général des FARDC ainsi que du commissaire général de la PNC. Dans l’exposé des motifs de ce texte déjà examiné par l’Assemblée nationale, il est fait mention d’un nombre considérable d’éléments des groupes armés qui se sont rendus, d’une centaine des personnes kidnappées ayant retrouvé la liberté, de plusieurs armes récupérées, de l’affaiblissement des forces négatives parmi les terroristes. Au regard de la multiplicité des actions à mener sur le terrain, il s’avère impérieux que ces actions se poursuivent.
D’où la poursuite du programme successif d’autorisation tous les 15 jours.
Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, rappelle-t-on, a décrété l’ «état de siège» dans ces deux provinces de l’Est du pays frappées par la violence des groupes armés et des massacres de civils.
Ces violences, indique-t-on, ont fait des centaines de morts cette année et plus de 1,5 million de personnes déplacées. ACP/
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