Kinshasa, 03 mars 2022 (ACP).- Une délégation du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) conduite par sa représentante en RDC, Liz Ahua a, expliqué, mercredi à Mme le ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, le travail du comité interministériel de lutte contre l’apatridie, au cours de l’audience qu’’elle lui a accordée, en son cabinet de travail dans la commune de la Gombe. Mme Liz Ahua a déclaré au sortir de l’audience que
« c’était un travail technique pour expliquer à Mme le ministre d’Etat, ministre de la Justice, le travail du comité interinstitutionnel de lutte contre l’apatridie. Jusque-là, on s’est entretenu au niveau stratégique pour expliquer, c’est quoi l’apatridie et comment est-ce que nous souhaitons que le gouvernement nous accompagne ». Elle a fait savoir qu’il a été question de connaitre le rouage de ce comité, quelle est sa composition au niveau du ministère de la Justice, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Intérieur et des observateurs, ajoutant qu’il s’agit là d’un jeune comité institué en 2019. Parlant du travail fait sur le terrain autour des notions sur l’apatridie, la représentante du HCR en RDC a dit qu’ « on a mené des études sur la question de l’apatridie dans la ville de Kinshasa. On a aussi établi des feuilles de route dans 10 provinces sur les 26 que compte la RDC pour voir quelle est l’ampleur de l’apatridie dans ces provinces, avant de procéder aux séances de sensibilisation.
Nous avons donné des certificats de naissance aux enfants à l’issue des séances foraines ». En dépit des efforts qui se font sur le terrain, le chemin reste long parce que ce n’est qu’un début, a-t-il soutenu, avant de conclure que, « d’ici 2024, le HCR a l’espoir de pouvoir mettre fin à la question d’apatridie ».
Entretien avec une délégation de la Monusco
Par ailleurs, Mme Rose Mutombo s’est également entretenue avec une délégation de la Monusco, conduite par Kassim Diagne, représentant spécial adjoint du secrétaire général pour la protection et opération de la Monusco/Goma. Le représentant Kassim Diagne a indiqué qu’avec le ministère de la Justice et garde des sceaux, la Monusco entretient des rapports extrêmement étroits et un partenariat puisque dans les attributions de « notre mandat, nous avons reçu comme instruction du Conseil de sécurité des Nations unies de consolider avec le ministère de la Justice tous les aspects liés au renforcement des capacités et au soutien institutionnel dans le domaine de l’administration pénitentiaire les acquis qui sont en cours ».
Pour lui, la séance d’aujourd’hui s’inscrivait dans le cadre des contacts réguliers que la Monusco maintient avec le ministère de la Justice et Mme le ministre pour faire souvent, le point sur les différentes activités que ses membres mènent sur le terrain. Kassim Diagne a indiqué qu’à chaque fois qu’il se présente au ministère de la Justice, il rentre entièrement satisfait. « Chaque fois que nous avons des discussions, ce sont des discussions très pratiques sur ce que nous pouvons faire ensemble. Ceci est d’autant plus important parce que nous sommes dans une phase de transition », a-t-il dit. L’année dernière, a-t-il rappelé, le Premier ministre et la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies avaient cosigné un document conjoint de transition avec 18 jalons pour mesurer les progrès de transition entre la Monusco et le gouvernement. « Aujourd’hui, nous avons parlé de questions liées aux aspects judiciaires et pénitentiaires.
Nous avons fait des progrès et des avancées énormes. La discussion que nous avons eue avec Mme le ministre est de voir dans quelle mesure nous allons accélérer la cadence », a poursuivi Kassim Diagne. Quant à l’administration pénitentiaire, Kassim Diagne a informé que sur les 137 prisons recensées officiellement en RDC, il y a un certain nombre d’endroits où il faut accélérer le travail un peu plus vite. « Ce n’est pas encore un travail complet mais nous sommes en train d’avancer et là, nous avons discuté avec Mme le ministre de la nécessité de regarder un tout petit peu s’il y a des zones d’ombres qu’on peut améliorer. C’est par exemple du côté de Beni, de Goma et de Bukavu mais aussi du côté d’Uvira où il y a quelques avancées à faire. Mais nous avançons peut-être lentement mais aussi sûrement », a-t-il conclu. ACP/