Kinshasa, 3 août 20121 (ACP).-À moins de deux semaines du scrutin présidentiel et législatif du 12 août, le président zambien Edgar Lungu a annoncé dimanche 1er août qu’il recourait aux militaires pour suppléer les forces de police afin de limiter les violences pré-électorales, ont rapporté lundi les médias locaux, ajoutant que le société civile dénonce une tentative visant à museler l’opposition.
Les sources indiquent que le président Lulungu a autorisé l’armée zambienne de l’air et le service national zambien à aider la police à faire face à la situation sécuritaire. Selon lui, ce déploiement a pour objectif de « freiner la violence politique » constatée au cours des deux derniers jours dans la capitale Lusaka ainsi que dans d’autres provinces, où les militants du parti au pouvoir et de l’opposition se sont affrontés avec, parfois, des machettes et des haches.
Plusieurs universitaires et responsables de la société civile zambienne, cités par les sources, estiment que ces incidents évoqués par le président Lulungu ne justifie pas un tel déploiement et dénoncent « une mesure désespérée pour effrayer les électeurs ».
Selon les sources, Edgar Lungu, élu lors d’un scrutin contesté en 2016, veut briguer aujourd’hui un deuxième mandat. Son principal rival, Hakainde Hichilema, a été arrêté à plusieurs reprises depuis qu’il a annoncé sa candidature à la présidentielle. ACP/Fng/CKM