Kinshasa, 27 février 2023 (ACP).- L’Egypte a promis de fournir davantage d’aide aux pays frappés par le séisme, a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a l’issue de sa rencontre lundi, à Damas, avec le Président syrien Bachar Assad.
« La visite en Syrie de M. Choukri, qui doit également se rendre en Turquie, est un message de solidarité de l’Egypte avec ces deux pays frères après le tremblement de terre du 6 février qui a fait près de 50. 000 morts dans les deux pays », a fait savoir le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Et d’ajouter : « Nous continuerons à fournir toute l’aide humanitaire que nous pouvons », a-t-il ajouté, selon des médias internationaux.
Le Caire était en froid diplomatique avec les deux pays depuis une décennie.
Au lendemain du séisme, le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avait appelé son homologue syrien, Bachar al-Assad, une conversation inédite entre les deux chefs d’Etat. Les chefs de la diplomatie égyptienne et syrienne s’étaient eux aussi entretenus par téléphone et Le Caire a envoyé trois avions et deux bateaux chargés d’aide humanitaire en Syrie.
M.Assad a été diplomatiquement isolé, notamment de la scène arabe, la Syrie étant toujours suspendue à la Ligue arabe qui siège au Caire, depuis le début de la répression d’un soulèvement populaire né en 2011 et qui a dégénéré en guerre civile.
Mais depuis le séisme qui a dévasté la Syrie et la Turquie, des pays arabes ont repris contact et envoyé de l’aide à Damas, qui commence à sortir de son isolement diplomatique.
Dimanche, une délégation de chefs de parlements arabes a été accueillie par M. Assad. Parmi eux se trouvait le président du Parlement égyptien, Hanafy El-Gabaly, qualifié par la presse d’Etat égyptienne de « plus haut dirigeant égyptien reçu à Damas » depuis plus d’une décennie.
Les relations n’ont cependant jamais été totalement rompues entre Le Caire et Damas et le plus haut responsable des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk, avait même effectué en 2016 au Caire sa première visite rendue publique à l’étranger depuis le début de la guerre en Syrie en 2011. ACP/