Kinshasa, 30 mai 2021 (ACP).- Les acteurs de la Coalition des organisations de la société civile anticorruption (COSCAC) ont recommandé samedi, au gouvernement de la République, de convoquer les états généraux de lutte contre la corruption, a cours d’un point de presse qu’ils ont organisé au Musée national dans la commune de Lingwala à Kinshasa.
Selon eux, ces états généraux devront réunir tous les acteurs étatiques et non étatiques en vue de prendre notamment des stratégies susceptibles de lutter la corruption à laquelle le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi accorde beaucoup d’importances depuis sa prise de fonction.
« Il sera question lors de ces états généraux d’actualiser la politique de lutte contre la corruption, d’élaborer son plan stratégique qui fixe les mécanismes efficaces efficients de lutte contre la corruption », ont-ils estimé.
Ils ont également, demandé au gouvernement de déposer au Parlement dans un bref délai, le projet de loi portant protection des lanceurs d’alerte, d’instaurer un numéro vert intitulé « Yebela corruption » qui servira à la dénonciation des cas de corruption et à sécuriser tous les dénonciateurs.
Ces acteurs de la société civile ont souligné la nécessité d’exploiter utilement et à bon escient le rapport produit par le Pr Luzolo Bambi Lessa, ancien conseiller du Chef de l’Etat honoraire en matière de lutte contre la corruption et le blanchissement des capitaux et de coulage de recettes.
Informatiser la chaine de recettes pour réduire les risques de fraude et d’évasion fiscale
Les acteurs de cette coalition composée d’AETA, représentée par Gérard Bisambu, du Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC), représenté par Me Jean-Michel Mvondo et d’OCIDC, représenté par Pablo Muke et d’ODEP, représenté par Jacques Katchelewa , ont aussi recommandé d’informatiser la chaine de recettes pour réduire les risques de fraude et d’évasion fiscale.
Ils ont salué la volonté exprimée par le gouvernement dans son programme qu’on ne peut pas bâtir un Etat fort et prospère avec la corruption.
Par ailleurs ils recommandé au Président de la République d’instruire l’annulation du jugement de condamnation prononcé à l’encontre des lanceurs d’alerte notamment Navy Malela ezt Gradi Koko et l’abandon des poursuites judiciaires contre les journalistes qui dénoncent les cas de corruption et des crimes économiques tels que le correspondant de la RFI, Pascal Mulengwa ainsi que de libérer sans condition tous les lanceurs d’alerte détenus arbitrairement.
Ces acteurs de la société civile, Jean-Michel Mvondo, Gérard Bisambu , Pablo Muke et Jacques Katchelewa , ont tour à tour plaidé pour cette nécessité de remédier au déficit des mécanismes efficaces et efficients de lutte contre la corruption entrainant des crimes économiques et inhibant toute possibilité de développement. ACP/