Kinshasa, 23 juillet 2022 (ACP).- Les Africains attendent de la COP 27, la matérialisation de l’engagement pris par les pays développés de financer à hauteur de 100 milliards USD par an, leur action de lutte contre le dérèglement climatique, a déclaré l’ambassadeur de la République d’Egypte en RDC, Hamdy Shaaban Abdelhalim Mohamed, dans son message à l’occasion de la fête nationale de son pays célébrée le 23 juillet de chaque année.
L’ambassadeur Hamdy Shaaban, qui parlait de la COP 27 prévue du 6 au 18 novembre prochain, dans son pays à Charm Al Cheikh, a fait savoir que cette rencontre sera une occasion de présenter les menaces et les risques qu’encourent les pays africains, en particulier dans les régions les plus touchées par les effets du changement climatique, et de présenter les visions africaines sur les mécanismes d’adaptation.
« Nous savons que le réchauffement coûte à l’Afrique entre 7 et 15 milliards de dollars par an », a-t-il dit, ajoutant que le continent est le plus affecté par les effets désastreux du changement climatique.
Neuf journées thématiques traiteront des questions prioritaires relevant de la lutte contre les changements climatiques, a-t-il affirmé, ajoutant qu’on s’attend au lancement d’un nombre important de nouvelles initiatives autour du financement, de l’adaptation et de la décarbonisation.
Une action collective nécessaire dans la lutte contre le dérèglement climatique
Pour l’ambassadeur Hamdy Shaaban, l’Egypte est consciente qu’une action collective et intégrée, est le seul moyen d’assurer une transition juste vers une émission réduite et un climat résilient.
« Ensemble vers la mise en œuvre » est le slogan adopté pour cette COP 27 de Charm Al Cheikh, qui incarne parfaitement la vision de la présidence égyptienne par rapport à ce sommet », a-t-il souligné.
D’après le diplomate égyptien, la vision de son pays consacre une attention particulière à la nécessité pressante d’appuyer les efforts qui visent à réaliser l’équilibre délicat entre les mesures d’atténuation du changement climatique par la réduction des émissions néfastes, et celles de l’adaptation à ces changements en modifiant les comportements économiques et socio- culturels.
Pour cela, il faut adopter une approche de transition afin de garantir une application efficace et équitable des politiques de développement durable, prenant en considération l’impact économique et social dans les pays en développement notamment d’Afrique, a-t-il indiqué.
« Il est grand temps de passer de la parole à l’action face aux défis périlleux imposés par les changements climatiques et leurs effets néfastes », a-t-il dit, soutenant que l’Egypte ne ménage aucun effort pour que la COP 27, dans un esprit de compromis, aboutisse à une nouvelle dynamique universelle où le monde réuni, entreprend effectivement une action globale et à grande échelle qui se lance concrètement sur la voie d’une mise en œuvre efficace des engagements.
Selon l’ambassadeur de la République d’Egypte en RDC, les engagements exprimés à l’accord de Paris et les progrès réalisés à Glasgow, devraient s’appuyer sur les financements nécessaires, les technologies adéquates ainsi que l’ensemble de riches connaissances scientifiques y afférentes, acquises dans ce domaine au cours des trois dernières décennies depuis l’adoption de la Convention Cadre de Nations Unies sur les changements climatiques en 1992.
Le diplomate égyptien a, à cette même occasion, annoncé l’organisation en octobre prochain à Kinshasa, de la conférence ministérielle de la pré-COP.
ACP/Kayu/KJI/GGK