Kinshasa, 20 juillet 2021 (ACP).- Les chefs noirs réclament de « la visibilité », s’estimant avoir enrichi la cuisine américaine, a-t-on appris mardi des médias étrangers.
D’après ces sources, ces derniers ont, par leurs talents, contribués dès l’esclavage à enrichir la cuisine américaine sans en récolter les honneurs. Les chefs noirs, qui peinent toujours à se frayer un chemin jusqu’au firmament du milieu culinaire, espèrent finalement obtenir « la visibilité qu’ils méritent ».
Durablement transformée par l’esclavage, la cuisine américaine en porte encore les marques. Certains plats emblématiques, comme le calorique « mac and cheese », ont été popularisés par des chefs esclaves.
Et nombre d’ingrédients, comme les cacahuètes, le gombo ou la pastèque, ont été rapportés d’Afrique, explique l’historienne Kelley Deetz, auteure d’un livre sur le sujet. « Des chefs esclaves cuisinaient dans les plantations des hommes les plus importants des Etats-Unis », comme les anciens présidents Thomas Jefferson ou George Washington, ce qui a fait connaître leurs recettes, dit-elle.
S’ils préparaient aussi des plats européens, « à partir du XIXème siècle on voit de la cuisine africaine décrite dans les livres de recettes », poursuit Kelley Deetz. Mais les noms des chefs esclaves, eux, n’y figurent pas. Les maîtresses de maison, blanches, « récoltaient tous les honneurs », raconte-t-elle, effaçant ainsi la place de leurs cuisiniers de l’histoire américaine.
Rares sont les visages afro-américains à s’être introduits dans le club très blanc des chefs ultra-célèbres, aux côtés de stars comme Anthony Bourdain, décédé en 2018, ou Thomas Keller. ACP/ZNG/KJI