Kinshasa, 21 avril 2021 (ACP).- Les conseillers de la République ont demandé aux exploitants miniers d’atténuer les impacts négatifs de leurs projets et de contribuer au développement local ou communautaire, lors d’une séance de travail avec la coordination de l’ITIE/RDC et les membres de la société civile sur le fonctionnement du code minier dans les provinces ou zone concernée, organisée mercredi, au siège national du conseil Economique et social (CES) à Kinshasa.
Selon le 1er vice-président du CES, Timothée Muteba, il leur a été également demandé de réexaminer leur cahier des charges en vue de réaliser des projets de développement communautaire durable. «Ce cahier des charges qui est juridiquement à la fois un contrat et une obligation, signé entre les partenaires pour une durée de 5 ans, doit être revisité pour le bien-être des communautés locaux», a-t-il dit, ajoutant qu’une fois en possession de tous les éléments nécessaires les conseillers de la République pourront faire un projet d’avis à proposer aux autorités pour qu’elles fassent, à leur tour, de lois dans le but d’apporter des solutions aux problèmes des communautés concernées.
En effet, il ressort des constats que les entreprises extractrices de minerais s’enrichissent mais les communautés des milieux concernés demeurent pauvres, l’Etat ne redistribue pas convenablement les revenus de l’exploitation minière à l’expropriation des terres, les poussant à la délocalisation et provoquant ainsi des dégâts environnementaux, sociaux et même culturels.
La problématique de la contravention routière
Les conseillers de la République s’étaient également réunis en plénière pour statuer sur la problématique de la contravention routière compte tenu des tracasseries routières et des comportements peu courtois des usagers sur toute l’étendue du territoire national.
Présenté par la Commission ECOFIN sous la conduite du président Jean-Pierre Kiwakana Kimayala, ce projet d’avis a porté essentiellement sur l’état des lieux de la circulation routière en RDC; les causes et réformes attendues et les préconisations.
Pour le président de la commission ECOFIN, Ilondo Léni, la régulation de la circulation routière permettrait non seulement la bonne fluidité aux usagers mais aussi de les amener à s’acquitter de leurs devoirs en matière d’assurance routière.
La renaissance de la contravention routière engendrera les effets positifs, entre autres, l’amélioration de la circulation (fluidité) routière en réduisant les accidents, l’augmentation des recettes de l’Etat, etc.
Il a également préconisé le renforcement des capacités de la police routière, la restauration de pouvoir de l’État dans ce domaine et l’insertion de la notion du civisme routier dans le secteur éducatif, et autres.
Présentation du rapport d’activités et de gestion pendant l’intersession
Auparavant, les conseillers de la République avaient adopté le calendrier de la session ordinaire d’avril 2021, avant d’être invités à la deuxième plénière de la session d’avril sur la présentation du rapport d’activités et de gestion pendant l’intersession conformément aux articles 19, 21 et 97 du règlement intérieur du Conseil Economique et Social (CES). «C’est une obligation de notre règlement intérieur notamment, dans ses articles 19, 21 et 97 qui font une exigence de recevabilité et de transparence de l’institution », a indiqué le rapporteur du CES, René Ngongo, ajoutant qu’à chaque début de session, le bureau présente le rapport d’activités de l’intersession qui part de la clôture le 2 décembre au 31 mars 2021.
Selon le rapporteur René Ngongo, ce rapport comprend la partie narrative où toutes les activités, en commençant par le président, tous les membres du bureau et de l’administration doivent être présentées à l’assemblée générale mais aussi il y a la partie financière. «Dans le cadre de recevabilité, tout ce qui a été fait pendant que les conseillers étaient en intercession, a été présenté», a-t-il dit.
Des échanges fructueux ont débouché à l’enrichissement du rapport notamment sur les plans du fond et de la forme et son adoption moyennant amendement. ACP/