Les difficultés des femmes dans le commerce transfrontalier présentées dans un atelier à Kinshasa

Kinshasa, 2 novembre 2021 (ACP).- Les difficultés auxquelles les femmes font face dans le commerce transfrontalier et les défis à relever ont été évoqués, mardi à Pullman Hôtel, à Kinshasa, au cours d’un atelier qu’a organisé la plateforme ‘‘Femmes influenceuses pour le développement’’.

Le but de cette rencontre était d’échanger sur les plusieurs opportunités qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), notamment le développement de la chaîne de valeur et la création d’emploi.

Pour Mme Nelly Pashome de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), les difficultés de la femme commerçante sont dues, notamment à l’insécurité, l’instabilité monétaire, les tracasseries des régies financières, le mauvais état des routes et l’absence des infrastructures de dépotage.

Elle a invité l’Etat congolais à améliorer la compétitivité des femmes à travers la formation de celles-ci, à réduire ou unifier les services qui perçoivent des taxes sur les postes frontaliers, sécuriser les personnes contre tout abus basé sur le genre, encourager les initiatives privées et améliorer les infrastructures routières et autres.

Mme Pashome estime que la sécurisation de commerce exercé par les femmes passe aussi la vulgarisation des textes et la  conscientisation des commerçants et des responsables des services de l’Etat.

Cette séance de travail a connu la participation du premier vice-président du Sénat, du ministre d’Etat, ministre de Genre, famille et enfant, du ministre de la Justice, des hauts responsables de l’armée et de la police nationale et des délégués de la FEC, la DGDA, l’OCC et d’autres organisations.

Engagement du PNUD dans l’accompagnement des femmes

De son côté, la représentante résidente adjointe au PNUD, RokyaYe Dieng a promis son soutien et sa disponibilité à renforcer et à accompagner les Femmes influenceuses pour le développement.

Mme Rokya s’est cependant, félicité d’énormes progrès réalisés par la RDC dans le domaine du genre, soulignant que les femmes congolaises sont créditées d’un jugement favorable en raison de leur leadership et de leur résilience au regard des cycles de violence et de guerre connus dans ce pays ainsi que le niveau de la pauvreté.

«La mise en place de la ZLECAF est apparue comme une opportunité pour mettre en évidence le leadership des femmes congolaises dans le domaine économique qui mérite un appui, un accompagnement institutionnel pour les insérer dans une dynamique de production de la prospérité partagée», a-t-elle soutenu.

Pour elle, la ZLECAF constitue une réalité, une opportunité pour les femmes de réaliser leur potentiel en menant le plaidoyer pour des réformes institutionnelles et structurelles telles que celle devant faciliter le climat des affaires, l’accès des femmes aux crédits, le régime d’exemption tarifaire pour certains produits et surtout permettre un environnement propice à la participation des femmes congolaise dans la ZLECAF.

Mme RokyaYe Dieng a rappelé qu’en 2016, le PNUD avait publié le rapport sur le développement humain en Afrique avec comme titre » accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique », avec comme conclusion, les disparités entre les genres coûtent 95 milliards de dollars par an en moyenne, les femmes en Afrique occupent 66% des emplois dans le secteur informel non agricole, seulement 7 à 30 des entreprises privées sont dirigées par une femme.

La plateforme ‘‘Femmes influenceuses pour le développement’’ est un groupe de 15 femmes, né d’une initiative des femmes congolaises qui ont été encouragées par la directrice régionale du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Mme Ahuna lors de son passage en RDC au mois d’août 2021.

Le but de cette organisation est, selon Chantal Kanyimu, un de ces membres, d’accompagner les femmes en vue de renforcer la politique favorable aux femmes dans les affaires. ACP/

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