Kinshasa, 1er décembre 2021 (ACP).- Le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement a affirmé, mercredi, que les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF), travaillent ensemble pour, d’une part, partager les renseignements et, d’autre part, envisager des actions ciblées et concertées pour mettre fin à un ennemi commun, les terrorises ADF.
C’était au cours du briefing de presse qu’il a animé conjointement avec le général major, Léon-Richard Kasonga et le commissaire supérieur principal, Pierrot Mwanamputu respectivement porte-parole des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC).
Le ministre de la Communication et médias a rappelé que l’impératif du retour de la paix dans l’Est du pays, est une priorité pour le gouvernement dirigé par le Premier ministre Sama Lukonde, avant de réaffirmer la promesse faite d’informer l’opinion nationale sur l’entrée de l’armée ougandaise sur le sol congolais.
Selon le ministre Muyaya, les tirs d’artillerie entendus dans la journée du lundi, justifiaient la présence de « nos hommes sur le terrain, appuyés par les forces armées ougandaises parce que nous avons convenu ensemble de mettre fin à l’aventure des ADF qui sont des Ougandais venus de là mais qui endeuillent le plus la RDC ».
En outre, a-t-il précisé, que le terrorisme est mondialement combattu en coalition et que la RDC ne peut rester en marge de ce dynamisme. Tout en comprenant les craintes et préoccupations de la population congolaise, le ministre Muyaya a rassuré du choix fait par le gouvernement de la République, soulignant que « nous sommes conscients de la gravité de ce choix et nous l’assumons », afin de faire jouer à la RDC son rôle de moteur de développement pour la région des Grands Lacs et le continent africain. De son côté, le porte-parole de l’armée, le général Kasonga a insisté sur la mission de l’armée.
Pour sa part, le porte-parole militaire a dit que « la mission de notre armée est de protéger l’intégrité territoriale et indépendante de notre pays. De ce fait, elle a l’obligation de mener des actions sur l’ensemble du territoire national et précisément dans des endroits où la menace est identifiée, ajoutant que « nous avions soutenu que nous n’avions pas à vous signaler la présence de forces ougandaises en date du 29 novembre dernier, parce que nous menions des opérations comme nous les avons menées en 2014, 2016 et 2018.
Par ailleurs, a-t-il souligné, ces frappes d’artillerie étaient dirigées en pleine forêt là où étaient cachés ces éléments terroristes et non pas dans des villages ou la population civile vaque librement à ces occupations.
Intervenant à son tour, le porte-parole de la PNC, Pierrot Mwanamputu a tenu à apporter une précision de taille, à savoir : qu’ « en date du 29 novembre dernier, quand on tenait le précédent briefing, il n’y avait aucune présence des forces ougandaises sur le sol congolais. Contrairement à ce qui se racontait dans les réseaux sociaux et certains médias périphériques. Ce qui a mis la puce à l’oreille des ennemis qui tentaient de faire mouvement vers l’Ituri pour éviter cette menace », a-t-il expliqué.
Concernant le nombre des forces militaires ougandais sur le sol congolais et la durée de leur séjour, le porte-parole militaire a souligné le caractère confidentiel de certaines informations militaires, avant que le ministre Muyaya précise que des mécanismes sont mis en place pour prévenir tout dérapage contre la population civile, a rassuré le porte-parole du gouvernement.
Quant à la demande d’autorisation du Parlement avant de faire venir ces forces étrangères au pays, le ministre de la Communication et médias a rassuré que cette opération est une recommandation du Parlement. ACP/