Les femmes pour le respect de leur quota de 30% dans le prochain gouvernement

Kinshasa, 01 avril 2021 (ACP).– Les Femmes leaders issues de  différentes organisations féminines de la RDC ont exhorté le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le Premier ministre Sama Lukonde de s’impliquer pour la concrétisation du quota de 30% réservé aux femmes au sein du prochain gouvernement, au cours d’une conférence organisée, jeudi, à Kinshasa à l’occasion de la fin de mois de mars dédié aux femmes.

Tenant compte de la discrimination des femmes par les partis politiques qui ne les ont pas proposées sur les listes du gouvernement de l’Union sacrée, la chargée du Plaidoyer, suivi et évaluation du mouvement « Rien sans les femmes », Annie Bambe, a appelé le Chef de l’Etat à rester ferme sur sa décision de faire respecter l’article 14 de la Constitution.

« Les femmes qui déplorent cette attitude égoïste des chefs de regroupement politiques, soutiennent la position du Chef de l’État, celle de ne pas signer l’ordonnance portant nominations des membres du gouvernement, ne tenant pas compte d’une forte représentation des femmes », a-t-elle déclarée.

Mme Bambe a, en outre, demandé au Premier ministre de rester vigilant, avant d’inviter les responsables des regroupements et partis politiques à s’approprier les textes juridiques prônant les droits des femmes et à ces dernières de rester mobiliser pour cette cause.

La Présidente nationale du Réseau national des Associations des femmes rurales de la RDC (RENOFER), Isabelle Monga, a pour sa part, rappelé les promesses faites par le Président et son épouse quant à la promotion et la valorisation des femmes.

La femme rurale, a-t-elle expliqué, a aussi un rôle à jouer dans l’émergence de la République démocratique du Congo.

Pour Innocente Tshilanda du Caucus Jeunes Femmes Leaders, « la femme est majoritaire en terme de nombre dans notre pays. Elle mérite même plus que le quota de 30%, logiquement ça devrait être du 50 50 ».

Pour sa part, la Présidente du Cartel des femmes politiques leaders actives, Marie-Josée Bunsana a reconnu la bonne volonté du Président Tshisekedi, mais elle s’est insurgée contre la mauvaise foi des partis politiques, alors que les Ligues des femmes de leurs partis regorgent des femmes compétentes et capables de diriger la RDC.

« Les femmes détiennent la base des données des femmes compétentes et sont prêtes à la mettre à la disposition du Premier ministre », a-t-elle insisté,.

La Coordonnatrice de la Dynamique nationale des femmes candidates (DYNAFEC), Carine Kanku, a, quant à elle, convié les décideurs qui connaissent les cadres légaux liés à la promotion des femmes à les respecter pour qu’ils soient conformes à la réalité sur le terrain.

Elle a également, saisi l’occasion pour rappeler qu’aucune femme n’est élue gouverneur à ce jour, sauf une intérimaire à la Mongala et au Lualaba, 7% de femmes présidentes des partis politiques,17% de secrétaires généraux dans l’Administration publique, 7 sur 52 Administratrices délégués générales, 3 femmes sur 52 PCA, 3 femmes généraux dans l’armée, et 3 femmes généraux dans la police.

Enfin, la présidente de femmes de l’Union sacrée, Josée Rachidi, a découragé pour sa part les égoïstes qui se sont introduits dans l’Union sacrée, à rebrousser chemin, car leur place ne s’y trouve pas.

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait échangé,  lundi 08 mars dernier, à la cité de l’Union africaine, avec une délégation du groupe des Femmes d’exception, sur l’évolution des droits de la femme en RDC et qu’au cours de cet échange, il avait promis d’améliorer la présence des femmes à 30% dans le prochain gouvernement, rappelle-t-on.ACP/GGK

 

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