Kinshasa, 7 août 2022(ACP).- Les kényans se rendront aux urnes le mardi pour élire leur Président entre Railz Ondinga et William Roto.
La campagne présidentielle s’est clôturée le samedi par les promesses de campagne par les candidats.
Raila Odinga prêt pour une cinquième tentative
Le candidat Raila Odinga, vétéran de l’opposition, a promis à ses partisans de lutter contre la corruption en appelant les électeurs à se rendre aux urnes mardi.
« Nous nous présentons pour construire un Kenya d’espoir et d’opportunités, un Kenya qui n’est pas composé de 45 tribus individuelles, mais d’une grande tribu kenyane. L’élection est dans trois jours à peine. Prenez vos dispositions pour voter le 9. Votons tôt, gagnons tôt. J’ai besoin du vote de chacun d’entre vous. Écoutez- moi maintenant, choisissez vous-même votre président« , a déclaré Raila Odinga au stade Kasarani de Nairobi.
Soutenu par son ancien rival le président « Uhuru Kenyatta », Raila Odinga qui se présente pour la cinquième fois à la présidentielle, a promis de serrer la main de ses « adversaires « , qu’il gagne ou qu’il perde.
« Pour le bien du Kenya, je vais serrer la main de mes rivaux et je subierait les conséquences politique s’il le faut. Je leur serrerai la main si je gagne, et je leur serrerai la main si je ne gagne pas. Et je le ferai parce que mon amour pour le Kenya est au-delà de mon amour pour Raila Amolo Odinga » a-t-il ajouté.
Raila Odinga, âgé de 77 ans, célèbre pour avoir été emprisonné alors qu’il luttait pour une démocratie multipartite il y a plusieurs décennies, a promis des aides financières aux plus pauvres du Kenya et des soins de santé plus accessibles pour tous. Dans son dernier discours de campagne, il a déclaré que s’il était élu, son gouvernement commencerait, dans ses 100 premiers jours, à verser 6 000 shillings (50 dollars) aux familles vivant sous le seuil de pauvreté.
Proclamation des résultats
Les résultats officiels seront annoncés dans la semaine suivant le scrutin. Pour gagner, un candidat doit obtenir plus de la moitié des voix et au moins 25 % des voix dans plus de la moitié des 47 comtés du Kenya. L’absence de vainqueur direct signifie un second tour de scrutin dans les 30 jours.
William Ruto fait des promesses économiques
De son côté, l’actuel vice-président William Ruto agé de 55 ans a clôturé samedi sa campagne pour les élections en promettant de relancer l’économie du pays, en proie à des difficultés.
William Ruto qui s’oppose aux élites Kényanes cherche à accroître la productivité agricole et l’inclusion financière. Dans son dernier discours il a déclaré qu’une fois élu, son gouvernement déploierait 1,6 milliard de dollars par an pour accroître les possibilités d’emploi.
« Le peuple kényan l’emportera sur l’État profond, le peuple kényan l’emportera sur le système et nous aurons une nation qui n’abonnera aucun laissera aucun Kényan. Il s’agit de donner du pouvoir à nos mamans qui vendent aux marché, de donner du pouvoir aux chauffeurs de taxi moto, de donner du pouvoir à ceux qui luttent pour réussir, de donner du pouvoir aux citoyens ordinaires, il ne s’agit pas de partager le pouvoir« , a déclaré William Ruto au stade Nyayo, devant des milliers de personnes.
« Ils ont dit que c’était un moment constitutionnel, nous leur avons dit non, c’est un moment économique. Ils nous ont dit qu’il s’agissait de changer la constitution, nous leur avons dit non, il s’agit de changer l’économie. Ils nous ont dit qu’il s’agissait de partager les postes, nous leur avons dit non, il s’agit de créer des emplois pour les jeunes de notre nation » a-t-il ajouté.
Le candidat William Ruto est un riche homme d’affaires au passé romanesque et à la réputation douteuse. Il a longtemps été pressenti comme le successeur du président Uhuru Kenyatta, mais il a été mis sur la touche.
Il se présente aux jeunes et aux pauvres comme un « débrouillard » qui a connu des débuts modestes en tant que vendeur de poulets, contrairement aux élites de Kenyatta et Raila Odinga, également en lice pour la présidence. Il cherche à accroître la productivité agricole et l’inclusion financière. L’agriculture est l’un des principaux moteurs de l’économie kenyane et environ 70 % de la main-d’œuvre rurale travaille dans ce secteur. Dans son dernier discours de campagne, samedi, il a déclaré que s’il était élu, son gouvernement déploierait 200 milliards de shillings (1,6 milliard de dollars) par an pour accroître les possibilités d’emploi.
ACP /KHM/CL/GGK/Lys