Kinshasa, 26 juillet 2021(ACP).- Les mangroves fournissent des avantages et des services essentiels pour l’humanité, notamment en assurant la sécurité alimentaire des communautés locales et en fournissant de la biomasse et des produits forestiers, a déclaré lundi à Londres en Grande Bretagne, la vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba, lors de son intervention en marge de la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves.
La patronne de l’Environnement congolais qui expliquait les avantages des mangroves, a fait savoir que celles-ci favorisent le maintien des ressources halieutiques et participent à la protection des zones côtières, sans parler de leur capacité d’atténuer les effets du changement climatique et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes. Ainsi, leurs ressources exceptionnelles offrent des cadres pour des recherches scientifiques et des activités touristiques de grande valeur.
C’est pourquoi la préservation de l’écosystème des mangroves revêt une importance particulière vu qu’il fait face à des graves défis, allant de l’élévation alarmante du niveau des mers à la biodiversité de plus en plus menacée.
En outre, la ministre Bazaiba a rappelé à l’assemblée que la RDC s’est engagée à travers l’adoption du concept de protection des aires protégées à impliquer les communautés locales dans la gestion de la biodiversité. Cependant, il n’y a pas à l’heure actuelle de textes réglementant spécifiquement les aires protégées (AP).
Bref état des lieux de la gestion du parc Marin des Mangroves
Par ailleurs, la ministre de l’Environnement a fait un bref état des lieux de la gestion du parc Marin des Mangroves existant en République démocratique du Congo. Ce parc d’une superficie de 768 km² fut créé en 1992. Il est situé sur la rive nord de l’embouchure du fleuve Congo, à proximité des localités de Banana et Moanda (territoire de Moanda) dans la province du Kongo Central.
Le Parc Marin des Mangroves fait partie des zones humides d’importance internationale et à ce titre il a été inscrit à la Convention Ramsar le 18 janvier 1996. Depuis le 11 avril 2000, ce Parc est repris dans le registre des Sites Ramsar dont les caractéristiques écologiques sont susceptibles de connaître des modifications.
Ces zones humides exceptionnelles, qui existent dans de nombreux endroits, sont des espaces naturels précieux versés volontairement en République démocratique du Congo comme patrimoine de l’humanité toute entière. Protéger ces biotopes permettra d’assurer le bien-être des générations présentes et futures, a-t-elle affirmé.
Les deux piliers de la conservation sont la sensibilisation des communautés pour la sauvegarde de ce patrimoine naturel et la lutte anti-braconnage, qui est avant tout un processus proactif qui se doit d’empêcher la mise à mort de tout produit de la faune ainsi que la coupe de la flore, a indiqué Mme Bazaiba en rassurant que le gouvernement de la RDC prend à sa juste valeur toutes les questions liées à l’environnement. ACP/Fng/CKM/NKV