Kinshasa, 25 Octobre 2020 (ACP).- De nombreux nigérians et descendants de Nigérians à Londres sont descendus dans la rue samedi pour dénoncer la
violente répression des manifestants au Nigéria, ont rapporté dimanche des médias internationaux.
Suite à la publication d’une vidéo montrant la mort d’un civil causée par un membre des forces de police, des manifestations ont secoué le pays et ont plongé la ville de Lagos dans le chaos, ont ajouté ces sources. Depuis le 8 octobre, des milliers de manifestants demandent la suppression de la tristement célèbre Brigade Spéciale de répression des vols (SARS), accusée d’extorsion, de tortures et même de meurtres, ainsi que des réformes concrètes des forces de sécurité. En réponse aux manifestants, l’armée a ouvert le feu mardi dans le sur ce qu’elle qualifie de « voyous » profitant du chaos. Selon Amnesty International,
12 personnes ont été tuées lorsque la police a tiré sur une foule pourtant paisible. A cet effet, Amnesty International demande à ce que justice soit rendue après les évènements de mardi. Malgré la dissolution de la Brigade des SARS, la colère des manifestants ne s’est pas éteinte. Le niveau de violence est même monté dans la ville de Lagos. Des commissariats ont été incendiés, des voitures brûlées, des supermarchés pillés. Si bien qu’un couvre-feu a été mis en place après plusieurs jours de violence pour calmer les tensions dans le hub économique de 20 millions d’habitants. Il a été levé samedi matin.
Après les diasporas des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud, les nigérians du Royaume Uni se révoltent eux aussi contre l’état des violences policières dans le pays, alors que la répression des manifestants a déjà fait près de 60 morts au Nigéria.
Une attaque terroriste frappe un collègeau Sud-ouest du Cameroun Kinshasa, 26 oct. 2020 (ACP).- Six enfants ont péri dans une attaque terroriste produite samedi matin à Kumba, dans le sud-ouest du Cameroun, ont rapporté dimanche des médias internationaux. Ces mêmes sources affirment que plusieurs hommes lourdement armés, des séparatistes ambazoniens, ont pénétré dans un collège du chef-lieu du département de la Mémé tirant à bout portant sur les élèves et leurs professeurs.
Selon ces sources, le premier bilan faisait état de 6 enfants tués et 8 gravement blessés. Dans un communiqué samedi soir, le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Cameroun indique qu’au moins huit enfants ont été tués par des coups de feu et des attaques à la machette. Douze autres ont été blessés et emmenés dans des hôpitaux locaux.
Le sous-préfet Ali Anougou, rapidement sur les lieux du drame, ne cachait pas sa colère : « Une école privée vient d’être attaquée par les terroristes séparatistes et au moins 6 élèves ont été tirés à bout portant et d’autres sont déjà morts, et d’autres sont dans des conditions critiques. L’administration condamne en des termes forts les actes terroristes de ces barbares à Kumba ce jour. Je demande à la population de se lever afin de combattre ces terroristes, nous devons mettre fin à ceci. Nos enfants doivent aller à l’école, ils ne doivent pas être des cibles parce qu’ils réclament leur éducation », a-t-il confié aux médias étrangers, Joël Honoré Kouam, présent sur place.
L’impact sur le corps des enfants et dans les salles de classes témoignent de l’ampleur de l’attaque. Cet élève raconte l’horreur de l’attaque sous couvert d’anonymat. « Nous étions en cours de français quand les tirs ont commencé. Je n’ai pas attendu, je me suis enfui. Il y avait des tirs de partout dans le campus. Quand je suis revenu dans le bâtiment, il y avait des corps de camarades sans vie dans les classes de primaire. Je n’ai rien pu faire d’autre que sauver ma vie. », a précisé cet élève. Selon les premiers éléments de l’enquête, « un groupe de neuf assaillants terroristes » a fait irruption dans le collège Mother Francisca International Bilingual Academy vers 11h locales, avant d’ouvrir le feu sur les élèves présents dans la salle de classe, âgés de 9 à 12 ans. Cette attaque fait suite à la confirmation le mois dernier de la condamnation à la prison à vie prononcée en 2018 contre Sisiku Ayuk Tabe, le leader des séparatistes
ambazoniens. La république d’Ambazonie ou Amba Land est le nom donné par les terroristes indépendantistes anglophones du Cameroun à l’ancien Cameroun du Sud, non reconnu internationalement. Depuis près de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans les deux régions amerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où vit l’essentiel de la minorité anglophone, dont une partie s’estime marginalisée par la majorité francophone du pays. ACP/CL/Fmb