Les Nigérians fustigent l’interdiction de Twitter par le gouvernement

Kinshasa, 06 juin 2021 (ACP).- La sanction prononcée par le président nigérian, Muhammadu Buhari après que le réseau social américain ait osé supprimer l’un de ces tweets où il faisait référence à la guerre civile est loin de faire l’unanimité dans son pays, a provoqué une tôlée de colère par la population nigériane, a-t-on appris dimanche des médias étrangers.

Selon ces sources, le gouvernement nigérian a décidé d’interdire  Twitter jusqu’à nouvel ordre. Samedi, les habitants de la capitale Abuja n’en revenait toujours pas de cette atteinte à leur liberté : « depuis ce matin, je ne peux plus utiliser Twitter. Franchement c’est honteux de chercher à enlever les libertés aux citoyens », s’insurge un trentenaire.

Dans son cabinet, Franck Tietie, avocat spécialiste des droits de l’homme, a fustigé également la décision du gouvernement fédéral : « il faut quand même rappeler que le président n’a pas été banni de Twitter, un seul tweet du président a été retiré. La réaction de ce gouvernement est tout simplement inappropriée et trop stricte. Elle envoie de très mauvais signaux et va à l’encontre des intérêts du Nigeria. »

Le géant américain avait annoncé dernièrement sa volonté de s’implanter sur un continent où il est de plus en populaire auprès des 18-25 ans.  Par ailleurs, Amnesty International a condamné vendredi cette mesure, appelant le Nigeria à « annuler immédiatement cette suspension illégale ». Dernièrement plusieurs pays, dont la Chine et la Turquie, avaient été critiqués pour avoir imposé des restrictions similaires aux plateformes de réseaux sociaux telles que Twitter. ACP/CL/May

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