Kinshasa, 30 mars 2021 (ACP).- Les représentants des services publics sectoriels ont été informés, mardi, de la Convention sur la biodiversité (CDB) et ses mécanismes de mise en œuvre ainsi que les engagements souscrits par l’Etat congolais en vue de la préservation de la biodiversité, à la première journée de l’atelier organisé par l’Alliance nationale des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (ANAPAC/RDC), au Cercle Elaïs à Kinshasa.
Ces assises de deux jours, soit de mardi à mercredi, organisées avec l’appui du «Rainforest foundation Norway» (RFN), vise à vulgariser la note de position des Organisations de la société civile (OSC) et des peuples autochtones sur le cadre mondial de la biodiversité post-2020 auprès des services étatiques ayant une incidence sur la biodiversité.
Elles visent à vulgariser aussi les positions de la société civile concernant l’utilisation durable des ressources biologiques, et la protection des droits des peuples autochtones et communautés locales en lien avec ce Cadre, a fait savoir M. Joseph Itongwa, directeur exécutif national de l’ANAPAC/RDC.
D’après Joseph Itognwa, ce panel intègre les services étatiques sur la prise en compte de la Biodiversité qui constitue un patrimoine pour toute l’humanité. Il s’agit notamment des services de l’aménagement du territoire, l’agriculture, la pêche et élevage, les mines, les affaires foncières, les hydrocarbures et énergies, le développement durable ainsi que les infrastructures.
M. Gode Maukila, directeur de Développement durable au secrétaire général à l’Environnement et développement durable, a évoqué, dans son mot d’ouverture, la nécessité d’une participation active et effective des peuples autochtones et des communautés locales, en vue d’une reconnaissance de leurs efforts dans la conservation de la biodiversité, ainsi que de la valorisation de leurs connaissances et la sécurisation de leurs territoires.
«Les peuples autochtones et les communautés locales sont en lien avec la diversité biologique depuis des millénaires. Ils l’utilisent pour leur subsistance, et la perçoivent comme étant essentielle à leur vie», a-t-il indiqué, soulignant le fait que la biodiversité correspond à leurs connaissances, pratiques, valeurs spirituelles et matérielles.
D’après lui, cette biodiversité est même étroitement liée aux droits collectifs des peuples autochtones et des communautés locales, sur les terres et les ressources naturelles, et à leurs cultures. Raison pour laquelle, a-t-il dit, les peuples autochtones et les communautés locales considèrent que la protection de la terre est un devoir sacré.
«J’ai piloté la mise en place de certaines structures, notamment la Plateforme des points focaux des Conventions et autres Traités internationaux en lien avec la biodiversité mais aussi la Plateforme Biodiversité et services écosystémiques de la RDC (BioSE-RDC)», a fait savoir Gode Maukila.
Benjamin Toirambe a félicité la société civile environnementale et les peuples autochtones pour avoir accepté de travailler aux côtés du gouvernement en vue d’atteindre les résultats escomptés, tout en saluant la mise en place du Cadre de concertation des Organisations de la Société civile et des Peuples Autochtones sur la Biodiversité (COSPAB).
Cette première journée a connu différentes interventions notamment la notion sur la biodiversité et ses services écosystémiques, l’information sur la CDB et ses outils de mise en œuvre en RDC et l’engagement des PA dans la protection de la Biodiversité à travers la promotion de la conservation traditionnelle (APAC) et autres mesures efficaces de conservation (AMEC). ACP/Fng/Cfm/GGK/May