Kinshasa, 26 avril 2022 (ACP).- Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a invité les universités de la RDC à s’impliquer dans la construction d’une paix durable et à combattre des débats et sentiments tribalistes dans les milieux universitaires, dans son discours à l’ouverture, mardi à l’Université catholique du Congo (UCC), d’un colloque international sous le thème : « Education et construction de la paix dans le monde d’aujourd’hui, défis et perspectives ».
Le ministre de l’ESU a exprimé la reconnaissance du Chef de l’Etat et du gouvernement envers l’UCC qui a contribué, pendant plusieurs décennies, à la formation de la jeunesse congolaise et pour l’organisation de ce colloque dont les résultats contribueront, selon lui, à la consolidation de la paix en RDC, en Afrique et dans le monde ainsi qu’au développement de l’éducation.
Selon le recteur de l’UCC, le Pr abbé Léonard Santedi, ce colloque international de 4 jours, soit du 26 au 29 avril 2022, organisé en marge de 65 ans d’existence de l’UCC, se déploie sur quatre axes à partir desquels près 60 thématiques seront développées.
Il s’agit des axes « religion, culture, science et innovation » ; « droit et géopolitique » ; « social, économie et finance » et « géostratégie, défense et sécurité ».
Le thème de ce colloque, a-t-il dit, est capital pour le pays et l’humanité tout entière aux regards des enjeux actuels, des guerres et de l’agenda des problèmes africains car, a souligné l’abbé recteur, la paix appelle le développement, et le développement appelle la paix.
L’archevêque de Bangui appelle à l’implication de tous pour la paix
Dans sa conférence inaugurale sur « le dialogue interreligieux au service de la paix pour un nouvel humanisme », l’archevêque de Bangui (République centrafricaine), le cardinal de la Dieudonné Nzapalainga, a appelé les religieux et les scientifiques à communier leurs efforts pour la construction de la paix dans le continent africain.
Pour le cardinal centrafricain, le dialogue interreligieux indispensable dans la consolidation de la paix. Cependant, cela doit être permanent dans toutes les sociétés du monde.
Pour lui, il est impérieux de faire disparaitre les identités culturelles au profit de l’universalité à travers des nouvelles manières de vivre ensemble, l’amour du prochain, l’hospitalité et la convivialité.
L’archevêque de Bangui a rappelé la mise en œuvre à Bangui en 2013, d’une plateforme religieuse dont la mission était la recherche de la paix afin de sauver les vies humaines qui périssaient pendant le conflit armé en Centrafrique. « Les seigneurs de guerre à cette époque ont été convoqués dans les réunions de cette plateforme pour les écouter et les convaincre à la réconciliation et à faire la paix… Chrétiens et musulmans étaient mobilisés pour cette recherche de la paix dans le dialogue interreligieux », a-t-il souligné. ACP/