L’Etat de droit est au cœur des conditionnalités du plan de relance de l’UE

Kinshasa, 20 juillet 2020  (ACP).– Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, réunis en sommet spécial depuis vendredi à Bruxelles, ont entamé dimanche leur troisième jour de négociations, avec la question de l’Etat de droit au coeur des conditionnalités du plan de relance de l’économie européenne, ont rapporté les médias internationaux reçus lundi à Kinshasa.

Pour les dirigeants des 27 pays membres de l’UE, il faut aplanir les différentes positions et trouver les bons compromis, afin d’adopter un plan de relance économique et budgétaire à long terme, face à la crise inédite de COVID-19.

La chancelière allemande Angela Merkel a cependant rappelé dimanche, selon les sources du Conseil de l’UE, que malgré la bonne volonté, il était aussi « possible qu’aucune solution soit trouvée le dimanche ».

Les débats s’annoncent une fois de plus difficiles avec la question de l’Etat de droit, socle des principes et valeurs européens.

Pas d’assurance  de parvenir à un accord sur le plan de relance

Par ailleurs, les mêmes sources soulignent que les dirigeants des 27 pays membres l’UE, réunis  lors d’un sommet spécial à Bruxelles, tentent de s’accorder sur le plan de relance et le budget 2021-2027 de l’UE.

Le plan de relance de 750 milliards d’euros dont l’économie européenne a besoin d’urgence semble loin de faire l’unanimité, au regard de l’intransigeance de certains Etats membres de l’UE.

Les discussions entamées vendredi par les 27 dirigeants de l’UE se sont poursuivies tard  samedi 18 juillet, pour tenter de trouver une issue au plan de relance de l’économie européenne frappée par la crise de COVID-19, et au budget à long terme 2021-2017.

Ces négociations s’annonçaient houleuses, au regard à la fois des enjeux sur le plan sanitaire, économique et environnemental, mais surtout difficiles du point de vue des divergences des Etats membres de l’UE.

Les Pays-Bas par exemple trouvent le plan de relance plus généreux pour pouvoir aider les pays durement frappés par la crise de COVID-19. Ils exigent à ce que la distribution des fonds du plan de relance, s’accompagne des réformes structurelles, sur les retraites, le marché du travail à titre d’exemple, des Etats bénéficiaires (l’Italie et l’Espagne en l’occurrence. Un avis que ne partagent pas l’Italie et l’Espagne.

Les Pays-Bas restent ainsi inflexibles et s’opposent à toute subvention européenne en faveur de l’Italie et de l’Espagne, si ces pays ne s’engagent pas dans des réformes. Pour les Pays-Bas, un contrôle de l’utilisation des fonds du plan de relance sera fait.

Les points de discorde semblent donc plus nombreux et on s’attendait à une poursuite des discussions tard  samedi 18 juillet à Bruxelles.

« Il y a désaccord sur les montants du budget et du plan de relance. Sans accord sur ces points, il n’y a pas grand-chose à discuter« , glisse une source.

La Pologne refuse aussi que l’argent européen, destiné aux régions les plus dépendants du charbon, soit lié à la neutralité carbone. Tous les Etats membres de l’UE se sont engagés à atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, sauf la Pologne.

Les pays, tels que les Pays-Bas, la Finlande, ont demandé plus de contrôle sur le fonds de relance européen, plus de démarches intergouvernementales, plus de réformes auprès des pays bénéficiaires du fonds de relance. « Des propositions concrètes ont été faites sur cet aspect, il faut finaliser la discussion », a rappelé le président français Emmanuel Macron ce dimanche, selon les sources du Conseil de l’UE.

Les discussions portaient également sur le montant du fonds de relance de 750 milliards d’euros, où des dissensions et des sensibilités différentes ont été observées. ACP/Zng/ODM/Fmb/Nig/NKV/MNI

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