L’Ethiopie annonce la prise de Mekele la capitale du Tigré

Kinshasa, 29 novembre 2020 (ACP).- Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé samedi que l’armée fédérale avait pris le contrôle de Mekele la Capitale du Tigré, ont rapporté dimanche les médias locaux, soulignant qu’il s’agit d’une étape décisive de l’opération militaire entamée le 4 novembre dernier.

Selon le Berhanu Jula, le chef des forces éthiopiennes, cité par les sources,  plus de 7 000 membres du Commandement Nord ont été libérés alors que les dirigeants du TPLF seraient retranchés dans la ville qui comptait 500 000 habitants au début du conflit. « Nous cherchons des forces anti-paix qui se cachent dans tous les coins et recoins. Nous avons libéré plus de 7 000 soldats de la division Nord. Nous contrôlons notre camp de la division Nord et tous les chars et les armes lourdes. »

Samedi matin, les autorités tigréennes avaient affirmé via la télévision locale que des « tirs à l’arme lourde » touchaient Mekele. Aucun bilan précis des combats n’est pour l’instant disponible, le Tigré étant quasiment coupé du monde depuis le début du conflit. Plus de 43 000 Éthiopiens ont fui au Soudan voisin selon l’agence onusienne chargée des réfugiés.

Des ONG aident les réfugiés éthiopiens à contacter leurs proches

Par ailleurs, le Comité International Croix Rouge (CICR) et le Croissant Rouge dans ce camp de Hamdayit, ont offert un service dans l’est du Soudan, où se côtoient plus de 30 000 réfugiés éthiopiens fuyant les combats dans la région du Tigré, précisent les mêmes sources.

Les agences humanitaires tentent de les mettre en relation avec des proches hors des zones combats alors que toutes les communications sont interrompues avec la région dissidente.

Les plus chanceux ont droit à trois minutes pour rassurer leurs proches au téléphone, ou faire parvenir un message à une autre agence humanitaire.

Le conflit entre le Tigré et l’Ethiopie entrera bientôt dans sa quatrième semaine alors que les forces fédérales annoncent avoir pris Mekele, la capitale régionale. Plus de 43 000 Ethiopiens ont trouvé depuis refuge au Soudan mais, dans leur fuite éperdue, certains ont perdu la trace d’un enfant, d’un père ou d’une mère.

Des centres du CICR et du Croissant Rouge ont aussi ouvert depuis une semaine dans les camps d’Oum Raquba et du « village 8 » près de la frontière. ACP/CL/Fmb

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