L’Éthiopie honore ses militaires et annonce la phase finale de l’offensive au Tigré

Kinshasa, 18 nov. 2020 (ACP).-  Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, a annoncé mercredi que l’opération militaire en cours au Tigré entrait dans sa phase finale, dans un contexte de pression internationale croissante pour voir s’achever ce conflit qui inquiète en Afrique de l’Est et au-delà, a-t-on appris des agences internationales de presse.

Selon ces sources,  M. Abiy a envoyé l’armée fédérale le 4 novembre dernier à l’assaut de cette région dissidente d’Ethiopie, après des mois de tensions avec les autorités régionales du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF).

Depuis près de deux semaines, le gouvernement mène des frappes aériennes, la dernière ayant touché lundi la capitale régionale Mekele, et les combats ont poussé plus de 25 000 habitants à fuir vers le Soudan voisin. Vendredi de la semaine Vendredi dernier, Mr Abiy assurait que les forces du TPLF étaient à l’agonie et avait appelé leurs soldats à se soulever et à faire défection au profit de l’armée fédérale dans les deux ou trois jours suivants

« Cette échéance de trois jours donnée aux forces régionales et aux milices du Tigré pour se rendre à l’armée fédérale, au lieu de rester des jouets aux mains de la junte cupide (le TPLF), a expiré », a écrit mardi M. Abiy sur son compte Facebook.

 Il a salué ceux qui parmi ces troupes ont « utilisé » ce délai, sans donner de précisions. Par ailleurs, l’armée fédérale affirme contrôler l’Ouest du Tigré – où les combats se sont concentrés et ont fait plusieurs centaines de morts selon Addis Abeba – ainsi que la localité d’Alamata, au Sud-Est de la région.

Mais le président du Tigré, Debretsion Gebremichael, a déclaré mardi que le gouvernement et le peuple du Tigré tiendraient bon, signifiant ainsi que les combats allaient continuer. Prix Nobel de la paix en 2019, Abiy Ahmed résiste aux appels de la communauté internationale à cesser les combats et à accepter diverses tentatives de médiation.

Les présidents ougandais Yoweri Museveni et kényan Uhuru Kenyatta ont ainsi appelé lundi à la paix et au dialogue en recevant le vice-Premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen, venu défendre l’action du gouvernement. Pour Addis Abeba, aucune médiation n’aura lieu avant que les leaders tigréens ne soient désarmés et présentés devant la justice. ACP/FNG/Kayu/ODM/ 

Fil d'actualités

Sur le même sujet