Kinshasa, 11 mars 2021 (ACP).- L’évolution actuelle du secteur de la presse nationale exige des réformes profondes pour répondre aux défis de développement de la RDC, a déclaré le ministre d’Etat, ministre de la Communication et médias, David-Jolino Makelele Diwampovesa, au cours d’une séance de travail mercredi, avec quelques responsables de la presse écrite.
Tout en présentant à ses hôtes le tableau général de la presse publique et privée tant audiovisuelle qu’écrite, le ministre David-Jolino Makelele Diwampovesa a relevé les problèmes spécifiques à chacune d’elles, liés notamment à l’organisation et au fonctionnement par rapport au cadre légal et qui nécessite la révisitation de certaines dispositions dudit cadre.
Selon lui, le cadre indiqué pour un débat de fond sur les fondamentaux, demeure les Etats généraux de la presse au cours desquels les professionnels des médias vont débattre de la réforme de la loi n°002/96 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en RDC, l’ordonnance loi 081/012 du 2 avril 1981 portant statut du journaliste en RDC, la loi 011/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), l’Observatoire des médias congolais (OMEC), ainsi que la relecture par eux-mêmes de leur Code d’éthique et déontologie, etc.
David-Jolino Makelele a annoncé qu’une ligne de crédit de l’ordre de 200.000 USD a été accordée par le gouvernement pour la tenue les Etats généraux de la presse.
Ces assises doivent regrouper outre les professionnels des médias, les experts du domaine de la justice, les formateurs en sciences de l’information et de la communication, les attachés de presse dans les services publiques, les entreprises privés, les organismes internationaux en RDC, les responsables des confessions religieuses détenteurs des médias, les délégués des organisations professionnelles et associatives, ainsi que les représentants des syndicats du secteur des médias publics et privés, a-t-il fait savoir.
Le ministre d’Etat a profité de cette occasion pour annoncer qu’il a pu obtenir auprès du gouvernement l’octroi d’un montant de 2 millions USD au titre de l’aide à la presse, souhaitant que la répartition soit faite par les professionnels des médias eux-mêmes.
De la gestion des médias publics sous tutelle
Abordant ce chapitre, le ministre d’Etat a commenté quelques actions menées en faveur du personnel des trois entreprises des médias publics en l’occurrence l’ACP, la RTNC et le RENATELSAT qui sont confrontés à un problème d’équipements pour leur modernisation. Il a indiqué que le budget d’investissement 2021 prévoit l’acquisition des équipements modernes pour ces médias publics.
Par ailleurs, a-t-il affirmé, outre la mise en ordre de la gestion administrative des ressources humaines et l’amélioration de la grille barémique des agents et cadres de ces médias publics, le ministre d’Etat Makelele s’est impliqué personnellement dans le dossier de la spoliation du patrimoine immobilier de l’ACP. Cette dernière a eu gain de cause à l’issue d’une décision de justice.
L’assainissement du secteur de l’audiovisuel privé s’impose
Dans le cadre de l’assainissement du secteur de l’audiovisuel privé, le ministre Jolino Makelele a lancé un appel, d’une part, à tous les opérateurs du secteur de régulariser leurs dossiers devant notamment comprendre l’autorisation d’opérer et, d’autre part, de procéder au paiement de toutes les taxes et redevances dues à l’Etat.
« Dans un esprit patriotique », caractérisé par un dialogue axé sur le civisme fiscal, il a convaincu plus d’un opérateur du secteur de l’audiovisuel de s’acquitter de leur devoir vis-à-vis de l’Etat.
Au terme de 19 mois, le résultat est remarquable : le ministre d’Etat Jolino Makelele a pu mobiliser plus d’1 million USD de la redevance pour les chaînes de télévision qui sont sur TNT, contrairement aux exercices budgétaires 2015-2018. Il a réitéré son appel à ce que les propriétaires des chaines s’acquittent du paiement de ces redevances et taxes dues à l’Etat.
ACP/Fng/awa