Kinshasa, 06 Juin 2022 (ACP).- Le Premier ministre, Jean- Michel Sama Lukonde, a tenu lundi, en son cabinet, une réunion sur l’évolution de la mutualisation des opérations du recensement, de l’identification de la population, et de l’enrôlement des électeurs avec les ministères et les services membres du comité de pilotage pour le suivi de cette mutualisation.
L’Institut national de la statistique (INS), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’Office national d’Identification de la population (ONIP) ont également pris part à cette réunion, aux côtés des ministères de l’Intérieur, du Plan, du Budget, des Finances et du Numérique, en vue d’échanger avec le Premier ministre sur la question du cahier des charges commun ayant les mêmes règles de collecte, de stockage et de transmission des données pour qu’elles soient facilement utilisées par les autres administrations.
Le ministre du Numérique, Eberande Kolongele, qui a fait le compte-rendu de cette réunion devant la presse, a indiqué que le comité technique va commencer, la semaine prochaine, le processus de validation dudit cahier des charges pour donner l’impulsion à toutes les autres étapes, au niveau de la CENI, de l’ONIP, et de tous les autres ministères.
Le gouvernement, a-t-il dit, est dans une démarche cohérente afin de récolter les données de nos concitoyens, qui seront utilisées à différents niveaux par différents services de l’État. « Nous avons la CENI pour les opérations électorales, l’ONIP pour l’identification de la population, et l’INS pour les statistiques qui doivent être constituées », a indiqué le ministre Kolongele, soulignant que le souci du gouvernement est de faire le point sur cette évolution pour savoir comment procéder pour que le processus démarre déjà avec l’implication de tous les différents services. « Le cahier des charges commun doit définir les différentes spécifications techniques des données qui doivent être enregistrées au niveau de différents services de l’État, de telle sorte que ce cahier des charges précise les règles d’interopérabilité, c’est-à-dire la possibilité, pour ces différentes données, d’être utilisées par les différents acteurs intervenants », a-t-il fait savoir.
Le comité technique, a poursuivi le ministre du Numérique, va commencer, la semaine prochaine, le processus de validation dudit cahier des charges pour donner l’impulsion à toutes les autres étapes, au niveau de la CENI, de l’ONIP, et de tous les autres départements ministériels qui, jusque-là, collectent des données biométriques des gens, de le faire sur la base d’un cahier des charges unique correspondant aux mêmes règles qui permettront, après récolte, que toutes ces données soient facilement utilisées par les autres administrations. « Parce que les règles de stockage et de transmission seront communes et connues de tout le monde », a-t-il expliqué.
L’avantage de cette mutualisation reste le gain de temps et l’économie des moyens. « Au lieu que chaque service cherche les mêmes informations auprès de chaque citoyen avec ses propres moyens, la mutualisation fait d’une pierre tous les coups et le trésor public fait des économies réelles », a conclu le ministre Kolongele. ACP/