Kinshasa, 16 août 2023(ACP).- un calme précaire après de violents combats opposant les milices de la Brigade 444 et de la Force al-Radaa à Tripoli en Libye faisant au moins 27 morts et 106 blessés, un bilan provisoire du Centre médical d’urgence, a-t-on appris mercredi des médias internationaux.
Selon les mêmes sources, 234 familles ont pu être secourues et extraites de zones de combats au sud de Tripoli, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués.
Un calme précaire semble régner sur la capitale libyenne relative. L’aéroport qui a été fermé, suite aux combats, a réouvert mais aucun vol commercial n’y a encore été enregistré.
C’est en fait tard dans la soirée de mardi qu’un accord a été trouvé. Un « Conseil social » composé des sages et de notables du quartier de Souk al Jomaa, en banlieue sud de Tripoli, a annoncé être arrivé à un accord avec le chef du gouvernement pour libérer le colonel Mahmoud Hamza.
Ce chef de milice commande la Brigade 444 et c’est suite à son enlèvement lundi, par la force de dissuasion Radaa, que les combats ont commencé.
Le calme est donc revenu dans la capitale et le cessez le feu est respecté mais la tension est toujours palpable.
Le quartier de Souk el Jomaa est le fief des forces de dissuasion et les combats dans ce quartier ont touchés des zones d’habitations denses forçant les civils à fuir le secteur.
Ces affrontements entre milices opposées sont récurrents à Tripoli. Ils résultent des concurrences entre groupes armés cherchant à étendre leur influence et leur pouvoir.
Les différents gouvernements de transition ont échoué à désarmer les milices et à les intégrer dans l’appareil sécuritaire de l’État, comme le stipule l’accord de paix de 2015.
Ces nouvelles violences ont été condamnées par l’ONU qui a appelé à une cessation d’hostilité. L’Union européenne a fait de même ainsi que les ambassades de cinq pays européens à Tripoli. ACP/KKP