L’implication des autorités congolaises sollicitée pour l’abolition définitive de la peine de mort

Kinshasa, 11 mai 2023 (ACP).- L’implication des autorités congolaises a été sollicitée, jeudi, par une délégation des organisations internationales exploitant la  thématique de l’abolition de la peine de mort, pour obtenir l’abolition définitive de cette peine en République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de la commission nationale des droits humains.

« La RDC est effectivement en situation de moratoire sur l’exécution de la peine de mort. La dernière exécution de la peine de mort date de 2023. Désormais, nous demandons aux autorités de pouvoir passer à l’étape supérieure, à savoir : abolir la peine de mort », a déclaré le chef de cette délégation, le directeur des programmes d’ « Ensemble contre la peine de mort » (ECPM), Nicolas Perron, à l’issue de l’audience que le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Paul Nsapu Mukulu, leur a accordée à Kinshasa.

« Nous voulions dialoguer avec le président de la CNDH pour voir quelles sont les stratégies à mettre en place pour pouvoir réussir à convaincre les autorités d’abolir définitivement la peine de mort », a-t-il poursuivi, relevant que ce dialogue vise aussi à solliciter des pistes de collaboration avec cette institution citoyenne.

« La réaction du président de la CNDH est extrêmement positive. Il est abolitionniste convaincu, il a montré sa disponibilité pour mettre en place des activités visant à sensibiliser à la fois les autorités, mais aussi l’opinion publique, à cette question fondamentale », a dit Nicolas Perron.

Dans la délégation reçue à la CNDH, il y avait également la structure congolaise « Culture pour la paix et la justice » (CPJ), représentée par Mme Suzanne Mangomba, qui travaille en collaboration avec l’ECPM. Les autres organisations sont du Maroc et du Cameroun.

La RDC au rang des abolitionnistes

La peine de mort est une sanction prévue par la loi, consistant à retirer la vie à une personne reconnue coupable d’une faute qualifiée de « crime capital ». Cette peine est généralement prononcée à l’issue d’un procès par l’instance judiciaire compétente.

La RDC fait partie des pays n’appliquant plus la peine de mort depuis 2003. Elle n’a toutefois pas aboli la peine de mort. Le pays est placé pour le moment au rang des « abolitionnistes ». ACP/

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