L’impunité des unions et grossesses précoces au menu des échanges au ministère de la Justice

Kinshasa, 12 juillet 2022 (ACP).- Me Pélagie Ebeka Mujangi, directrice de cabinet de la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, a évoqué mardi avec une délégation des femmes du « Projet Voix et leadership des femmes pour le plaidoyer » conduite par son porte-parole Astrid Tambwe, la problématique des mariages précoces et des filles mères ainsi que l’impunité des auteurs de ces actes en République démocratique du Congo.

« Nous  sommes venus voir Mme la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, pour échanger sur les défis et atténuations de ce phénomène. Ces  personnes sont des enfants qui, souvent sont pris en charge avec leurs bébés par leurs familles », a indiqué Astrid Tambwe, avant de saluer la disponibilité de Me Pélagie Ebeka qui les a accordé toute son attention.

Tout en reconnaissant les avancées sur le plan normatif par rapport à la protection des enfants, Me Pélagie Ebeka a affirmé qu’il y a encore des défis à relever.

« Dans la plupart des cas, ces enfants une fois engrossées,  ne savent plus poursuivre leurs études », a-t-elle déploré, soulignant que, selon les enquêtes menées par son ministère dans la ville de Kinshasa et les provinces Haut-Katanga et du Sud-Kivu, plus ou moins 40 % des filles sont abandonnées à leur triste sort après avoir été engrossées.

«Elles sont chassées de leurs familles et l’auteur de la grossesse fuit ses responsabilités. C’est donc un enfant qui élève un autre enfant», a dit Me Pélagie Ebeka qui propose une prise en charge holistique de cette catégorie des personnes. ACP/

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