Kinshasa, 15 février 2023(ACP).- L’ONU a invité les pays du Sahel à combattre les trafics d’armes sur leurs territoires en proie aux violences djihadistes, au banditisme et aux représailles entre communautés humaines.
« Tous les groupes impliqués ont besoin d’armes à feu et de munitions et plus ils grossissent, meilleures sont les chances de faire des affaires pour les trafiquants d’armes »
, a indiqué le rapport des Nations unies contre la drogue et le crime, qui a livré des traits caractéristiques de ces trafics essentiellement vers le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
« Si les armes peuvent venir de loin, y compris par avion de France ou de Turquie via le Nigeria, « une vaste majorité » provient du continent africain lui-même », a souligné le document.
Selon la source, l’instabilité au nord de la Libye, à partir de 2011, a provoqué un afflux. D’autres armes ont été acheminées du Liberia et de la Sierra Leone, théâtres de guerres civiles jusqu’au début des années 2000.
« Dernièrement, des armes plus récentes ont commencé à arriver au Sahel en provenance de Libye, ce qui prouve que l’embargo imposé à ce pays n’est pas respecté »,
a-t-il noté. Mais la « première source » aujourd’hui réside dans la dispersion des armes des forces de sécurité nationales, capturées au combat, volées ou achetées à des éléments corrompus.
« Les gouvernements sahéliens devraient redoubler d’efforts pour empêcher et intercepter les livraisons d’armes clandestines ; combattre plus vigoureusement la dispersion des armes de leurs forces de sécurité, mais aussi la fabrication d’armes artisanales ; consacrer davantage d’énergie à collecter les données sur les trafics, et améliorer le traçage des armes ; et recourir davantage à la coopération internationale », a recommandé le rapport.
ACP/KHM/KKP